Welcome in Night Cityforum test de Night City | | | | Zola Elcatraz \\_substance over style_// Messages : 146
And war is all you ever seen
Your war behind the screen
And all it means to me. When you are numb
When you've been gone
Lost in the lapse again Date d'inscription : 07/07/2021
| Mer 12 Jan - 13:25 Orchid "Steel" Penvenenft. Zhenya Katava | Nom: Penvenen en guise de patronyme. Un nom inventé, anagramme de celui de sa mère et de son père puisque ni l'un ni l'autre ne pouvait, ne voulait lui léguer le sien. C'est un peu triste vu comme ça, mais Orchid a toujours eu la pensée un brin prétentieuse qu'il faut bien un premier nom à chaque grande lignée. Prénom: Orchid, pour la plante disparue depuis longtemps à la constitution inquiétante, belle dans sa froideur, pleine de secrets, au sépale acéré. Surnom ou Alias: Steel, un surnom que ses vieux amis utilisent encore pour lui rappeler la façon dont elle encaissait les coups sans broncher quand ils s'entrainaient. Il a depuis été repris dans le contexte corporatif et figure sur les documents où il vaut mieux qu'aucun nom ne soit inscrit. Âge: 38 ans déjà et des traits toujours figés dans le chrome, immortelle beauté placardée sur les affiches de sa marque de cosmétiques. Genre et pronoms: Orchid est une femme cisgenre, elle utilise les pronoms du genre féminin. Lieu et date de naissance: Elle est née à Night City le 3 novembre 2037, un premier enfant conçu pour des raisons obscures, un premier pion placé sur l’échiquier ou peut-être une conséquence d'un amour passé ? Orchid n'a jamais su et au fond, cela lui importe peu. District d’habitation: Elle vit dans un penthouse au centre-ville, c'est là qu'elle se trouve le plus proche du siège de Biotechnica même si elle est souvent en déplacement dans les badlands. Profession: Responsable de sa marque de cosmétiques, financée et produite par la corporation Biotechnica dont elle est actionnaire. Elle se rêvait starlette avant, puis a cessé de rêver. Affiliation: Biotechnica grâce au beau-papa, même si elle a grandi au sein de Militech. Les formations corpos sont toutes les mêmes et en deviennent interchangeables, toutes basées sur l'anxiété et la supériorité. Alignement Arcanique: The magician, le bateleur est fourbe et cache toujours son jeu derrière des paillettes, des illusions, il est l'esclave de son public mais reste maître de leurs rires. Orientation Sexuelle: Pansexuelle, Orchid ne fait pas grand cas de ce genre de choses. Tous les corps la charment, elle trouve de l'esthétisme dans toutes les courbes. Situation Amoureuse: Elle est divorcée et donc célibataire prête à le rester jusqu'à la fin des temps. Elle sait que sa vie, son caractère, ses habitudes ne sont pas compatibles avec une vie de couple. Situation financière: Monstrueusement aisée. Groupe: Neomilistarisme. |
And if love is real beyond good and the evil within C’est quoi ton spot préféré dans Night City ? _ Il y a ce qui paraît être une éternité, c'étaient les studios d'enregistrements forth wall, la grande rue éclairée, le feu des projecteurs tant espéré. Aujourd'hui c'est différent, c'est plutôt au sommet de la tour Biotechnica qu'elle a trouvé sa place. Du moins c'est ce qu'elle prétend. C’est quoi ton bordel ou ton club préféré dans tout NC ? _ Le 7th Hell sans hésiter, elle a toujours aimé l'ambiance qui y règne et l'impression de n'être plus personne quand on y entre, de pouvoir se délester de son nom et de ce qu'il représente, de sa réputation. Pour ce qui est du bordel, le Clouds lui convient très bien. Ton must-have vestimentaire ? _ Ses talons aiguilles. Elle ne sort jamais sans, marche même avec dans son appartement. T’es plutôt balade nocturne ou balade de jour ? _ Balade nocturne, elle a toujours été électrifiée par la nuit et le bref sentiment de liberté qu'elle peut procurer, les folies qu'elle induit. Qu’est-ce que tu fais quand tu taffes pas ? _ Elle garde un œil sur la politique, la bourse, les tendances vestimentaires, elle bouquine, prend un bain, sirote un verre de vin. T’es du genre à aider mamie à traverser la rue ou à lui piquer son sac ? _ Avant elle aurait été du genre à passer son chemin, pas bon samaritain mais pas de celles qui s'abaissent à ça non plus. Aujourd'hui, elle pique le sac et tout ce qu'il contient, embarque même le déambulateur au passage et si elle peut récupérer les eddies de la mamie, c'est un plus. C’est quoi ton rapport avec la NCPD ? Les gangs ? Les corpos, tout ça ? _ Elle est évidemment très connectée au système corporatif, a les deux pieds et le nez dedans. Elle considère la NCPD comme de bons toutous et se moque pas mal des gangs et de leur tendance à s'entretuer. Ta bouffe préféré, c’est quoi ? Et ta boisson ? _ Elle apprécie toujours un bon verre de vin au coin d'un feu qui ne chauffe pas, dans sa cheminée à l'alcool. Pour ce qui est de la nourriture, son péché mignon reste le chocolat, elle ne mangerait que ça. T’es plutôt conformisme ou rébellion ? _ Avant c'était pour la rébellion qu'elle vivait, pour casser les codes et embêter maman. Aujourd'hui elle se conforme avec plaisir à ce système injuste qui l'a biberonné. Une vie paisible ou une mort spectaculaire ? _ Elle hésite, elle vacille entre les deux. Certains jours il lui semble avoir trouvé son équilibre et pouvoir vivre ainsi sa vie paisible. D'autres fois, elle comprend dans quel merdier elle s'est fourrée, tout ce qu'elle a dû abandonner et songe à tant de morts spectaculaires qu'il est difficile de les compter. evil_// wether be a hero or a rebel of the world? Dans le miroir, pas une faille. La peau est lisse et le grain fin, pas de faute de goût, des couleurs sobres, des fards ombragés, une bouche rose, des joues affinées. Une longue ligne noire au bord de la paupière, qui court un peu sur la tempe avant de s'arrêter, de la créativité. Tout est calculé, mesuré, pensé pour donner une certaine image de la perfection corporative, un brin de sévérité et une dose d'élégance importante. Dans le miroir, pas une faille. Seulement une main de fer dans un gant de velours, une obsession apparente pour le contrôle, un calme, une maitrise. Le port de tête est princier, on y décèle sans mal une arrogance à peine dissimulée. On a envie de lui faire confiance, à ce reflet. De foncer les bras levés pour l'enlacer, parce qu'il représente un idéal, un songe, un désir. C'est tout ce qu'il est possible de voir dans ce reflet dans un premier temps, simplement une image édulcorée, un mensonge de plus. Et elle n'aurait pu être que ça. Elle n'aurait pu être que quelques lignes colorées, quelques paillettes saupoudrées, de l'or sur les joues et du charbon sous les yeux. Rien qu'une ligne au milieu des lèvres, des bouts de métal plantés dans la chair. Mais c'est bien là où réside le problème, le métal. C'est un aveu, c'est une façon de dire qu'en effet, tout n'est pas si parfait. En s'approchant un peu plus près, on remarque les quelques défauts qui attirent le regard au moment du sourire. Une plaque qui ne se tord pas aussi bien qu'elle le devrait, un sourcil qui reste étrangement figé. Ce sont les stigmates qu'elle a toujours voulu cacher, le premier indice d'une longue liste. Elle ne peut pas s'empêcher de les regarder, ce sont eux qu'elle voit lorsque tout le monde scrute ces belles lignes chromées. C'est à ça que servent les couleurs, les paillettes, les belles lignes homogènes. À cacher la laideur qui sommeille sous les plaques chromées, c'est pour les empêcher de voir la vérité. Elle porte souvent sa main sur ces ridicules petits défauts que personne ne voit. Elle les détaille du doigt et ils lui font terriblement honte, ils sont devenue pour elle obsession, répulsion, aversion, écœurement. C'est la seule chose que ça lui inspire, c'est ce qui lui rappelle quotidiennement que la perfection qu'elle recherche tant n'existe pas. Qu'il n'y a rien d'autres que des humains, des personnes faites de chair, de sang, qui doivent composer avec leurs défauts, leurs cicatrices. Elle n'a pas toujours été froide. Elle n'a pas toujours été un visage de poupée, un visage figé. Elle avait du soleil au fond d'elle, elle rayonnait de mille façons différentes. Ce temps est révolu, il n'y a plus que des ombres dans ce miroir, des ombres et un visage détaillé faiblement par la lumière blanche des néons. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas, c'est qu'elle aime moins. Elle a perdu l’enthousiasme des vingt premières années, elle a cessé de s'émerveiller, d'être pressée. C'est un sérieux inébranlable qui la caractérise, elle reste calme malgré les failles. Un esprit acéré dans un emballage imparfait, c'est ce qu'on voit dans le miroir quand on regarde mieux. Mieux, pas encore assez près. Quand on creuse un peu plus, on est submergé par l'incrédulité. Adieu les jolies couleurs, les lignes fines, le chrome impeccable. Adieu l'ordre, la minutie, le regard clair, le regard franc. Cette image là n'existe que sur un écran, quand on voit la vérité c'est le sang qui apparait. De la chair abimée, nécrosée, le véritable carnage d'une vie ratée. De rêves étouffés, découpés grossièrement aux ciseaux, des opportunités gâchées et tellement, tellement de colère et de haine refoulée. Une déconnexion du monde réel, de ses émotions, un manque ahurissant d'empathie. Dans les pupilles, le spectre de la folie. L'esprit vif cache un monstre de manipulation, un maitre de la dissimulation. C'est laid là-dessous, terriblement laid. Ça pisse le sang, ce sont des tissus déchirés, des veines bleutées, des nerfs usés. Usés à outrance, tendus à l'extrême. Ces belles plaques ne sont plus là quand on la connait vraiment, on ne voit qu'une version de l'apocalypse, un enfer d'idées sombres et d'envies subites, de caprices qui s'en vont aussi vite. On ne voit plus que le cadavre d'une indépendance revendiquée et pourtant bafouée, contredite par les menottes qui lui tordent les poignets. Elle se laisse bercer par des idéaux qui ne sont pas les siens, endormir par une bande de vauriens, martyrisée dans sa fierté : elle se bat constamment avec celle qu'elle était. Il y a toujours cette petite voix qui ne lui dit que tout ça ce n'est pas bien, que ce n'est pas elle, qu'elle n'est pas née pour ça. Et il y a celle qui lui souffle que finalement, c'est peut-être le destin. Que ses rêves sont devenus comme elle : pourris jusqu'à la moelle. Exigeante - Créative - Paranoïaque - Sérieuse - Calme - Froide - Patiente - Manipulatrice - Maniaque - Perfectionniste - Douce - À l'écoute - Loyale avec ses amis - Sans foi ni loi entre collègues Maybe I'm just too bad to remember how good it feels player versus player pseudo_ Toujours Antarès. âge_ 328 ans, déjà. d'où tu viens? _ De la planète Terre. Je crois. fréquence de connexion_ 24/7, bon peut-être pas quand même mais vous avez compris l'idée. découverte de NC_ Faut vraiment que je raconte encore l'histoire de la bannière ? un dernier mot?_ Mangez cinq fruits et légumes par jour j'ai dit éè | |
| | | | Zola Elcatraz \\_substance over style_// Messages : 146
And war is all you ever seen
Your war behind the screen
And all it means to me. When you are numb
When you've been gone
Lost in the lapse again Date d'inscription : 07/07/2021
| Mer 12 Jan - 13:25 I see a red door and I want it painted black No colors anymore I want them to turn black Weaponery and hard hacking T’as des particularités physiques? tatouage, cheveux longs, je sais pas? _ Orchid cultive la perfection, ou du moins la version qu'elle en a depuis toute petite, ses particularités physiques sont donc réduites au maximum : elle se conforme du mieux qu'elle peut. Son visage étonne souvent pour son extrême netteté quasiment irréelle, ses plaques faciales sont en effet changées très régulièrement et maquillées précautionneusement. Elle a un vieux tatouage sur l'avant bras qu'elle avait fait au tout début de sa carrière d'actrice, une citation, quelque chose comme "on ne vit qu'une fois alors autant le faire bien", un truc niais au possible qu'elle ne s'est pas gênée pour recouvrir. Désormais, c'est une tête de louve en noir et blanc qui orne son bras. Elle a une suite de chiffres tout le long de la colonne vertébrale, ce sont les dates, les nombres importants de sa vie qu'elle a fait tatouer là où ça ne se voit pas. Enfin, elle porte souvent des gants en dentelle ou en tulle aussi bien pour cacher ses cicatrices aux poignets que par excès de maniaquerie. T’as des implants cybernétiques ?_ Oui, elle en est couverte mais n'utilise désormais que la technologie bioware de Biotechnica, a mis a la poubelle tout ce que Militech avait bien pu lui implanter. Celui qu'elle chérit le plus est sans doute le self-ICE qui la protège des attaques extérieures sur ses implants cybernétiques, une preuve supplémentaire que sa paranoïa ne s'arrange pas. Elle a fait l'acquisition lors d'un voyage au Japon de lames mantis savamment dissimulées dans ses avants-bras qu'elle ne manie pas encore extrêmement bien mais qui lui assurent d'avoir de quoi se défendre en toutes circonstances. Elle est aussi équipée d'un cortex visuel soutenu et d'un détoxifiant en cas d'empoisonnement. T’es plus arme de poing, arme de mêlée, fusil ou mitraillette ? _ Elle se contente en général de ses lames mantis mais s'il faut choisir, ce sera une arme de poing. Tu t’en sors comment en hacking ? _ Pas très bien, elle a quelques compétences dans le domaine, peut facilement pirater une caméra, forcer l'accès à un terminal mais n'est pas capable de se défendre d'elle-même sur ce plan-là. Si tu devais voler une cargaison dans un entrepôt, tu serais du genre à tirer direct ou à passer en furtif ? _ La furtivité lui convient davantage, elle a toujours aimé surprendre son auditoire et n'a de toute façon pas les capacité pour survivre à un assaut sans être aidée. Si tu te fais emmerder dans la rue, c’est quoi ton premier réflexe ? _ Lever les yeux au ciel probablement, même si son cœur battra curieusement plus vite. Elle a peur depuis la dernière fois qu'on a voulu lui parler et qu'elle s'est retrouvée ligotée. Elle n'a plus l'habitude d'être confrontée au monde réel, Orchid. Elle le regarde du haut de sa tour ivoire et oublie à quoi il ressemble vraiment. C’est quoi ton arme préférée ? _ Son esprit, sans aucun doute. Si tu devais partir en vacances, t'irais où?_ À Vérone, où il subsiste encore des airs de tragédie classique. Quelle est la personne la plus importante de ta vie?_ C'est difficile de choisir une personne quand elle s'est volontairement éloignée de tout le monde. Malgré tout, son ex-mari reste son meilleur ami. Quel serait le plus beau cadeau que tu pourrais recevoir?_ C'est un peu niais, mais sans doute qu'elle apprécierait de tourner une dernière fois. Publier la danse sensorielle serait bien évidemment prohibé, mais simplement sentir les lumières sur sa peau artificielle lui ferait le plus grand bien. Autrement, une paire de stilettos lui conviendra très bien, ou peut-être un peu de parfum. C'est quoi ton objectif dans la vie?_ Rester au sommet, ou du moins c'est ce qu'elle prétend. En vérité elle essaie simplement de ressentir à nouveau, de frisonner un peu. Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi?_ La télépathie, elle est d'ailleurs surprise que personne ne se soit encore penché sur le sujet pour le rendre réalité. Lire les pensées des autres et connaitre leur plus grand secret, voilà ce qu'elle aimerait. Vas-y, c'est quoi les objets dont tu te sépares pas? _ Son poudrier gravé, c'est l'objet qui se trouve toujours au fond de son sac peu importe les circonstances. dream of legend and a cocktail by your name Porcelain= A hard but delicate, shiny, white substance made by heating a special type of clay to a high temperature, used to make cups, plates, decorations, etc.Elle voit : un palais doré, ces grandes baies vitrées, les lumières qui brillent à l'extérieur. La buée qui se forme sur la surface translucide quand elle y colle son nez, tous ces gens qui s'agitent et sont si petits. Toutes ces questions qui n'ont pas de réponses et n'en auront jamais. La froideur de ces murs, les lignes coupantes du piano, ses touches contrastées. Les caméras, la sécurité qui prime sur l'intimité, sa chambre d'adulte, le matelas trop dur, l'absence de jouets. La décoration épurée, les lumières des écrans, le vide dans le cœur de ses grands-parents. Elle voit : sa mère qui lui dit qu'elle ne reviendra plus aussi souvent, ses traits tirés malgré le chrome qui les rend plus parfaits. Elle dans le miroir en arrière plan et son lamentable plaidoyer. Elle qui se promet sage, plus sage si sa mère ne partait pas. Elle qui dit qu'elle ne se plaindra pas, ne bougera pas, ne cassera rien, peut même respirer plus bas si tout ça ne suffisait pas. Les larmes dans le reflet qui tracent des sillons colorés sur ses joues, elle a six ans. La main de son grand-père se poser son épaule, il lui assure qu'ils s'occuperont bien d'elle. Le doute. Elle voit : la simulation qui s'étiole sous ses yeux, le regard désapprobateur du formateur. Elle qui se relève, ramasse sa fierté au passage et la met de côté. Les tubes à essais et la façon dont tout est plus simple avec eux. Les lignes épurées des laboratoires de Militech, les grands tableaux numériques, les chiffres. Des milliers, des milliers de chiffres. Une fascination pour les chiffres et leur infinité, une fascination pour les sciences et leur complexité. Sa demande pour y rester refusée. Les salles d'entrainement militaires. La compétition, l'envie d'être tout en haut. Les autres. Tout ça, les sourcils froncés, les airs concentrés, les coups durs et les coups bas, chez les autres elle les voit. Elle voit : une main tendue, la première depuis longtemps. Winter. Winter et ses yeux bleus, Winter et son sourire. Winter qui est plus doué qu'elle mais assez compatissant pour lui proposer de l'aide. Leurs premiers moments ensemble, les premiers mots échangés, leur fatalité, leurs étoiles qui se croisent. Son grand-père qui explique aux invités qu'elle n'est pas leur petite-fille mais simplement leur pupille. Un vase de fleurs hologrammes. Son premier éclat, la première fois qu'elle a levé la voix. La colère dans les yeux de son grand-père, la colère au fond de son ventre à elle, l'envie de s'échapper. Son Holodata, le visage de Winter, encore le visage de Winter. Sa moto garée un peu plus loin, le Reconciliation Park. La question qui se forme sur ses lèvres, celle qui change beaucoup de choses, ce fameux : "et toi, qu'est-ce que tu veux ?" qui la pousse à s'interroger, à l'embrasser. Les premiers émois adolescents, l'innocence, l'imprudence. Le visage de Winter, encore et encore. Elle voit : une de ses premières DS, ses yeux brillent la seconde d'après. Les rues de Night City pour la première fois, sa course effrénée alors que les lumières brillaient. Les lumières, les lumières par centaines, les lumières de toutes les couleurs, le stroboscope, l'adrénaline qui coule dans ses veines. Sa décision sur un bout de papier, quand elle signe pour une première DS d'un studio amateur. Les gens qui lui disent qu'elle a du talent. Son envie de les croire dans le miroir, les mimiques d'actrice qu'elle tente avant de se coucher. La rébellion qui court dans ses tempes. Elle voit : les badlands pour la première fois et sa mère qui revient. Son père pour la première fois et sa mère qui s'en va. Les réponses qu'elle cherchait crachées à demi mots. Un bout de vérité dans ses mains. Ses grands-parents qui refusent d'admettre que leur fille a merdé, les grands yeux plein de larmes de mamie quand elle reconnait ses origines nomades pour la première fois. Les nomades, un feu de camp et les rayons du soleil. Quelques mots échangés et un semblant de réalité. Le changement dans les yeux de maman quand elle comprend. La fin d'un temps. Elle voit : Winter qui lui dit oui lors d'une petite cérémonie, quelque chose de simple entre amis. La colère de mamie quand elle lui dit, pour Winter, pour son envie de devenir actrice. Les mots "tu fais tout de travers" sur les lèvres de son grand-père. Les cartons dans sa chambre, son départ. Le nouvel appartement de Winter, ses cartons à l'intérieur. Les menottes qui sont toujours autour de ses poignets à lui, le sceau de Militech imprimé. Une grande baignoire et des après-midi chauds. Ses premiers vrais contrats dans de vrais studios. Sa mère en Holodata et les menaces qui sont crachées des deux côtés. Le secret de son existence soulignée, sa parfaite famille qui n'est pas entachée. Un sentiment de nausée. Elle voit : les flashs qui fusent de tout côtés, un sentiment de liberté. Le tapis rouge sous ses escarpins, le bras de Winter au sien. La façon dont les autres la regardent, un peu envieux, un peu heureux. Son sourire dans une coupe de champagne, une sensation d'être adulée. Des robes pailletées et de la fourrure pour agrémenter. Des soirées enfiévrées. Elle voit : la lune haut dans le ciel, les au revoir de ses collègues. Le message de Winter qui lui dit qu'il l'attend depuis une demi-heure. Les boutiques de Westbrook et l'agitation nocturne. Une ruelle plus sombre que les autres. Son reflet pressé dans une vitrine. Un deuxième reflet dans la vitrine, l'impression qu'on la suit. Son talon qui heurte le trottoir, des mains qui la rattrapent presque trop tard. Plus rien. Plus rien pendant des heures. Elle voit : un taudis miteux, à des lieux de ce qu'elle a toujours connu. Ses mains et ses chevilles ligotées, sa chair rougie à force de tirer. Un type bardé d'implants, son scanner oculaire en mouvement. Ses larmes qui coulent sur ses liens, les vibrations de sa voix. Le temps qui file sur l'horloge électronique, la faim qui lui tenaille l'estomac. Toujours ce même type et ses mêmes questions, à propos de cette DS qu'elle a tourné il y a longtemps. Son énervement quand les réponses ne viennent pas. Des ciseaux qu'il tient du bout des doigts, remue sous ses yeux, agite un peu. Les lames qui se rapprochent, son cœur qui bat de plus en plus fort. Elle voit : du rouge. Un océan de rouge. Un rouge carmin, un rouge qu'elle connait bien. La navi par la fenêtre, la Trauma Team qui intervient. La moue compatissante sur leurs visages quand ils voient le sien, quand ils entendent ses cris. Plus rien encore une fois. Plus rien pendant longtemps. La main de Winter sur son poignet. Le visage d'Andrea. Ivory= a hard creamy-white substance composing the main part of the tusks of an elephant, walrus, or narwhal, often (especially formerly) used to make ornaments and other articles.
Elle voit : un plafond blanc, elle sent une sensation d'engourdissement. Winter assis là et toujours Andrea. La salle d'opération d'un charcudoc qui va avec la présentation d'Andrea. L'incompréhension. Winter qui s'avance et qui lui explique qu'elle a subi une agression. La douceur d'Andrea et son reflet dans le miroir. Les visages qui se tordent quand elle hurle, quand les larmes fusent. Elle voit : les imperfections et ne voit que ça. Tout ce qui n'a pas pu être raccordé, tout ce qui était trop abîmé. Son reflet dans le miroir chaque matin. Son humeur se dégrader chaque matin. Souvent le visage d'Andrea. La déception de Winter quand elle refuse de le toucher, quand elle le pousse vers la sortie. Toute sa vie partie en fumée. Les imperfections et n'entend pas Winter quand il lui dit l'aimer autant, l'aimer comme avant. Le fossé se creuser chaque jour un peu plus. Elle voit : les tatouages de Winter onduler une dernière fois. La façon dont son dos se cambre, sa propre main entre ses omoplates. Les larmes salées qui coulent sur ses joues. La trace du baiser qu'elle laisse sur son épaule droite. Winter lui tourner le dos pour la première fois. Winter passer la porte de leur appartement pour la dernière fois. Elle voit : du brouillard, un épais brouillard et le visage d'Andrea quelques fois. La solitude qu'elle s'est infligée elle-même. Une bonne bouteille déposée là. La carte de condoléances pour sa carrière de la part de sa mère. Les imperfections. La spirale dans laquelle elle tombe. Encore un verre de vin. Ses larmes salées. Cette foutue grande baignoire. Une belle robe du soir. Une lame de rasoir. Le rouge qui teinte l'eau claire. Le rouge qui s'écoule paisiblement, lentement. Le plafond de sa salle de bains, une sensation d'apaisement. Plus d'imperfections. Plus rien à nouveau. Elle voit : encore une fois, le visage d'Andrea. Encore une fois, le plafond de la navi. Encore une fois, ses larmes salées. Les visages désemparés lorsqu'elle dit qu'ils n'auraient pas dû la sauver. Plus rien, plus rien longtemps. Elle voit : la soie de ses draps, sa vie qu'elle doit reprendre en main. Steel= a hard, strong grey or bluish-grey alloy of iron with carbon and usually other elements, used as a structural and fabricating material.Elle voit : encore son reflet. Les détails de ses plaques faciales qui la torturent. Ses doigts sur leur consistance fine. Le grain de peau parfaitement imité. Les défauts qui continuent de la tourmenter. Quelques pinceaux posés sur la coiffeuse. Les papiers du divorce. Des couleurs fades. Un verre de vin. Plus d'émotion sur le visage. Des messages sur son terminal. De nouvelles idées qui agitent ses prunelles. Un peu de normalité. Elle voit : l'imposante tour Biotechnica, sa mère qui lui assure que tout va bien. Les portes coulissantes s'ouvrir, à peine le temps de s'enfuir. Son reflet paniqué dans le miroir de l'ascenseur, la richesse du décor. Sa mère qui lui parle de son beau-père et de ce qu'elle devra faire pour les remercier. Son reflet qui acquiesce, les plaques métalliques sur son faciès. Elle qui déglutit, elle qui se maudit. Les portes qui s'ouvrent, les bureaux de la corporation. Les lignes épurées, encore ces lignes épurées. La lumière qui n'est pas la même, son futur employeur. Sa main qui se tend vers elle, elle qui la serre. Mais n'entend pas les quelques mots échangés entre lui et sa mère. Le "on est fier de toi" soufflé enfin. Elle, qui avance. Elle, qui s'assoit. Elle, qui répond aux questions. Elle, qui propose des choses. La corpo plaza juste en bas. Elle voit : la marina et quelques fêtards qui en sortent. Son sac à main hors de prix. Ce restaurant dans lequel elle a rendez vous. Le temps qui passe sur sa montre. Son potentiel associé arriver en retard. Une coupe de vin pétillant. Le soleil qui se couche sur le Pacifique. Le contrat qu'on lui fait glisser. Le contrat dans son sac hors de prix. Une poignée de main. Les rues de Downtown à travers la vitre de la Navi. Encore du vin pétillant. Plus rien quelques instants puis son appartement. L'extérieur depuis sa fenêtre, avec nostalgie. Son lit vide. Le sommet du monde un peu plus haut et personne aux environs. Elle voit : le carré VIP du 7th Hell. La crainte qu'on les observe. Des lèvres qui se rapprochent et lui murmurent des choses qu'elle n'entend pas très bien. La musique qui fait trembler le plancher. Son pouls s’accélérer. Des lèvres qui se rapprochent mais plus pour murmurer. De la peau qui s'entrechoque à la sienne. Le sol se brouiller, a l'impression de suffoquer. L'ascenseur, fait des efforts pour s'éloigner. Sa respiration se calmer. Ses larmes coincés dans le reflet. Elle voit : sa marque de cosmétiques officiellement lancée. Encore un verre de vin pétillant, on dirait qu'elle cherche à s'anesthésier. Des mains qui lui tapent dans le dos, des échanges cordiaux. Le regard satisfait de son beau-père non loin, a une sensation de dégoût dans l'estomac. Sa mère qui lui dit qu'elle a enfin fait le bon choix. Les liens qui se resserrent à nouveau autour de ses poignets, de sa gorge, de ses chevilles. Elle, complètement saucissonnée. Elle voit : les lumières et les flashs à nouveau et quelque part, ça fait du bien. De la couleur partout sur ses joues, de la douceur sur son visage. Des artifices pour cacher les nuits sans sommeil, l'anxiété, la sensation d'exploser, les crises de paranoïa, le chagrin. Le sourire qu'elle a sur les photos qu'on prend pour inaugurer les produits de Perfection. Le logo de sa marque sur un rouge à lèvres. La couleur rouge, rouge carmin. Elle voit : Winter qui revient, pour prendre de ses nouvelles, pour vérifier que tout va bien. Elle qui ment en lui disant que c'est le cas. Quelques diners partagés dans des lieux publics, dans un luxe, une certaine retenue propre à leur condition qui la fait grincer des dents. Winter et l'annonce qu'il lui fait : il est fiancé. Elle voit : Andrea de plus en plus souvent et le premier problème qui s'impose à elle. Le rapport du cadre Biotechnica. La nécessité sur la production. Sa chaise de bureau, les lumières tamisées du soir. Le cours des actions qui défilent sur les baies vitrées. Le cours des actions, les chiffres, tout ça elle connait. Une maitrise, la sensation d'avoir quelque chose qu'elle peut contrôler. Son bureau parfaitement rangé. Son terminal de messageries. Les mots du mail qu'elle écrit. L'hésitation dans ses doigts qui s'immobilisent. La touche du clavier pour l'envoyer. Elle qui appuie. Un accord signé quelques jours plus tard. Elle voit : la nouvelle fiancée de Winter, mais pas avec lui. Son Holodata et le rendez-vous qu'elle lui donne. Son visage sur un panneau publicitaire. La Delamain qui vient la chercher. Son appartement une énième fois. La chambre d'Andrea qui a fini par s'installer là, à moitié du moins. Une cigarette et son briquet, un nuage de fumée. L'ascenseur qui s'anime, Winter qui apparait. L'aveu qu'elle lui fait et son visage crispé. Les mots "t'es putain de parano depuis ce qui t'es arrivé" qui sont prononcés. Winter s'en aller, a encore la sensation d'étouffer. Elle voit : un entrepôt. Rien qu'un entrepôt. Sa déconnexion du monde s'amplifier. La sécurité qui la laisse passer. Des milliers de lits d'appoint. Des gens qui n'ont pas l'air si mal, des gens qui se tordent de douleur, des gens qui n'ont plus rien de vivant, des gens et encore des gens. Ce spectacle là qu'elle se force à regarder. Le superviseur des tests qui viennent d'être lancés. Encore une poignée de mains. Des rapports sur les produits, ceux qui pourront être lancés et ceux qui seront modifiés. De tout sur la liste, autant du maquillage que des cosmétiques. Quelques surveillants de la prison, c'est de là qu'ils viennent, ces rats de laboratoire humains. La honte qui colore ses joues quand elle rentre chez elle le soir, la honte qui disparait avec les années. Elle voit : un nouveau visage sur le système de sécurité du penthouse. Un regard clair, un peu de peur et des fringues qui détonnent. Sa paranoïa lui dire de raccrocher, son instinct de la laisser monter. Son doigt sur l'interphone, la porte qui se déverrouille. Des traits similaires aux siens, des explications qui la rendent méfiante, puis compatissante. Deux verres de vin fraichement servis, de quoi manger et une soirée qui s'éternise. Sa proposition de rester dormir acceptée. Elle voit : les jours qui s'allongent, les gens qui s'agitent toujours en bas et les choses qui ne changent pas. Ses rêves jetés à la poubelle, enfin le sommet de la tour Biotechnica. I look inside myself and see my heart is black //_ base de données des habitants de night city Seuls les agents techniques certifiés CC35 et DHSF-5 peuvent accéder à cet appareil, l’utiliser ou le désactiver. | | |
|
| |