Welcome in Night Cityforum test de Night City | | | | Benjamin Otterton \\_substance over style_// Messages : 220
Oh the things that you say, that make all my worries go away. You're all the things I've got to remember and even if you lose yourself on the way, you know I'll be coming for you anyway. ♔ never let me go again Come, now or never, I follow you anywhere you go, wherever, doesn't matter.I follow you anywhere you go, let's stay together, you make me better. And I know, wherever we go, that we'll be there through it all.
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| Mer 12 Jan - 13:29 Hela "Scar" Goldsteinft. Inbar Lavi | Nom: Le nom de Goldstein qu'elle a subtilisé lui va comme un gant, se mêle à son regard mordoré en diffusant dans l'air des accents germaniques souvent mal prononcés. Prénom: Hela, déesse de la mort dans la mythologie nordique. Un détail qui n'est pas connu de beaucoup, l'ère nouvelle ayant enterrée tout ce qu'il y avait auparavant. Curieusement, Hela se souvient. Elle a porté des dizaines d'autres prénoms avant celui-là, un pour chaque vie et chaque visage. Surnom ou Alias: D'après ses calculs, « vieille charogne » est celui qui revient le plus souvent. Le surnom de Scar est celui que son père adoptif, Volt, lui avait donné. Il est resté pour ceux qui l'ont connu à Night City. Âge: 35 ans et l'impression d'en avoir le triple, des milliers de vies condensés en si peu de temps ont tendance à user, à fatiguer. Elle est encore jeune pourtant et devrait mourir dans cinq ans. Genre et pronoms: Femme jusqu'aux bout des cils, elle s'est quelques fois plu à revêtir des traits masculins mais la vérité demeure, elle est fille, femme et dame au fond de son cœur même lorsqu'elle utilise des pronoms différents. Lieu et date de naissance: Quelque part à Night City, personne ne sait vraiment où et quand. Elle sait seulement avoir grandi dans les rues de Watson. District d’habitation: Westbrook, même si elle n'a en vérité rien à faire là. Profession: Arnaqueuse, chienne sans foi ni loi qui complote dans l'ombre et n'hésite pas à falsifier ce qui doit l'être pour se faire sa place au soleil, princesse des poubelles. Affiliation: Elle-même et rien qu'elle-même. Elle reste aussi loin que possible des corporations et a déjà frayé dans le passé avec de nombreux gangs sans pour autant les rejoindre officiellement. Alignement Arcanique: Le monde, parce qu'elle l'a parcouru mille fois sans s'arrêter, parce qu'on ne peut pas tout avoir mais qu'elle continue d'essayer. Orientation Sexuelle: Pansexuelle, elle ne fait pas de jaloux. Situation Amoureuse: Éternellement célibataire et volage, fascinée par le polyamour éphémère. Situation financière: Aisée grâce à son dernier gros coup, celui qui sera son dernier si elle se résigne à s'abandonner. Groupe: Neokitsch. |
pretty girls don't know the things that I know beyond good and the evil within C’est quoi ton spot préféré dans Night City ? _ La grande allée commerciale de Westsprings, elle s'y promène souvent pour s'aveugler de ses lumières et se shooter aux spots publicitaires idiots. Elle aime particulièrement son effervescence, la possibilité de se fondre dans la masse tout en se sentant spécial. C’est quoi ton bordel ou ton club préféré dans tout NC ? _ Le Riot, sûrement à la fois bordel et club quand on y voit tous les affamés du porte-monnaie qui guettent les opportunités. Elle a sa place là-bas et a mérité son ticket d'entrée. Ton must-have vestimentaire ? _ Ses lunettes de soleil Avante, premier achat de sa première arnaque qui ne la quittent plus depuis ce jour là. Elles sont très usées mais ce sont ses préférées. T’es plutôt balade nocturne ou balade de jour ? _ Balade en tout temps, les lueurs de la nuit mettent en valeur son côté mystérieux mais la douce lumière du jour la rappelle à la vie. Qu’est-ce que tu fais quand tu taffes pas ? _ Son boulot, c'est magouiller. Et Hela magouille constamment, sans cesse, sans jamais s'arrêter. Elle ne vit que pour ça et sa vengeance sans trop vraiment savoir comment ni si elle le mérite vraiment. T’es du genre à aider mamie à traverser la rue ou à lui piquer son sac ? _ Elle est du genre à laisser mémé se débrouiller toute seule, personne ne l'a aidé quand elle avait besoin d'aide et si elle a survécu tout ce temps à Night City, elle est certainement capable de porter son sac. C’est quoi ton rapport avec la NCPD ? Les gangs ? Les corpos, tout ça ? _ Ils l'indiffèrent complètement, tous autant qu'ils sont. Elle garde pourtant depuis peu un œil sur leurs affaires en espérant pouvoir trouver une solution à son problème. Ta bouffe préféré, c’est quoi ? Et ta boisson ? _ Des diamants et des eurodollars en supplément. T’es plutôt conformisme ou rébellion ? _ Elle est plutôt du genre à se conformer, à la fois aux mœurs de l'endroit où elle se trouve mais aussi à l'environnement qui l'entoure. Elle est caméléon, capable de se fondre dans n'importe quel décor. Il y a pourtant une sorte de rébellion passive dans le fait d'évoluer en marge de la société, d'être un électron libre quand tous les autres ont besoin d'être enchaînés. Une vie paisible ou une mort spectaculaire ? _ Une mort spectaculaire, le choix n'en est même pas un. Elle n'a pas d'autre option maintenant qu'elle est condamnée, ce sera sa mort spectaculaire l'apothéose de sa vie pas comme les autres. evil_// wether be a hero or a rebel of the world? « Vous savez qui je suis ? » Il ne suffit que d'une fois. Une seule fois prononcé assez haut, assez fort. Avec beaucoup d'assurance, de l'aplomb dans les yeux, de la confiance dans la voix. Vous savez qui je suis, ça semble peu. C'est une question comme une autre qui surtout, ne prouve rien. Pourtant ça suffit pour insuffler le doute dans les psychés, c'est assez pour que l'on se dise peut-être, peut-être que je la connais. Pour qu'on trouve des ressemblances avec quelqu'un d'un peu connu, une chanteuse peut-être ou la fille d'un homme d'affaires. C'est assez, même si ça parait peu. « Vous savez qui je suis ? » Mais oui, ça y est, maintenant ça lui revient. Ce doit être cette riche héritière qui fait tant parler d'elle. Goldsmith peut-être, quelque chose comme ça. Le subalterne se prosterne, on s'excuse platement en laissant passer la dame qui n'en est plus à son coup d'essai. Ça fait des années maintenant, et on ose lui dire qu'il n'y a pas de mérite à arnaquer les gens. Ceux qui osent le clamer sont ceux qui n'ont jamais vécu le frisson qui accompagne l'attente, celui qui va déterminer si oui ou non, l'assurance sera suffisante. Parce qu'elle n'a jamais eu que ça Hela, de l'assurance et de l'audace par kilos. « Vous savez qui je suis ? » Non personne ne le sait vraiment. C'est tombé dans l'oubli, dans les entrailles de Night City et c'est sans doute mieux comme ça. Il n'y avait rien de brillant là-dedans, rien de faste, rien d'intéressant, que des petites histoires sans importance que la grande avec son grand H ne retiendra jamais. Elle a jeté cette personne là à la poubelle, n'en a gardé que sa capacité à survivre, son indépendance. Elle ne s'attachait pas, ne pleurait déjà pas. Elle était seulement trop faible, et sa nouvelle version a remédié à ça. Hela a toujours été une bonne comédienne, c'est sans doute ce qui l'a sauvé tant de fois. Elle ment comme un arracheur de dents, fuit tout ce qui peut l'enchaîner, les gens y compris. Elle ne s'attache pas, prend, jette, disparait dans la fumée. La fumée, c'est tout ce qu'il reste de ses relations passées. « Vous savez qui je suis ? » Mais elle, le sait-elle vraiment ? À force de changer d'identité, on finit par en oublier la vraie. Elle s'est toujours adaptée aux besoins de la situation, elle est devenue ce qui était nécessaire sur le moment. Elle conserve pourtant ses bizarreries, ses petites manies auxquelles elle s'accroche férocement. Ça, c'est elle. Elle existe toujours, celle qui parle trop fort, qui rit pour rien, qui souffle le chaud et le froid, qui mange bruyamment et qui passe le temps en râlant. Elle est toujours là, juste là. C'est bien ça l'essence de son être, c'est bien ça qui elle est. C'est ça, bien plus qu'une coupe de cheveux, qu'un visage, qu'une plastique ou un regard mordoré. N'est-ce pas ? N'est-ce pas ? « Vous savez qui je suis ? » Pourtant, elle sait se noyer. Peu à peu, elle le sait. Elle se fond dans les mensonges, perd la notion de réalité, craint tout et tout le monde, a finalement trouvé des chaines à ses poignets. « Vous savez qui je suis ? » Et c'est bien le problème avec cette questions. À force de la poser, on ne connait plus la réponse. *** - Communique principalement par lettres écrites et non par holo. C'est la seule chose qui ne laisse aucune trace et ça l'amuse de laisser son parfum sur les doigts des autres. - Se pense fermement sorcière, a plusieurs grimoires, une connaissance du monde spirituel très développée. - Est passionnée par l'Histoire, les mythologies, l'écoulement du temps. - A passé sa vie à chercher de vraies fraises, sans succès. - Parle le français, le grec, l'italien et l'allemand en plus de l'anglais. Simplement pour le plaisir d'apprendre. - Se drogue aux lettres classiques, Rimbaud et Voltaire étant ses préférés. Elle a faible certain pour la poésie, Sylvia Plath surtout. - Se drogue littéralement depuis quelques années, prend régulièrement des opiacées pour faire passer les douleurs chroniques. - Rêve beaucoup mais ne cauchemarde jamais. Walk my way, I'll share the things that she won't player versus player pseudo_ J'ai oublié. âge_ J'ai oublié aussi. d'où tu viens? _ Du pays des merveilles. fréquence de connexion_ Vous me supportez TOUS LES JOURS. découverte de NC_ J'ai oublié, ça fait trop longtemps. un dernier mot?_ J'ai peu de mémoire. | |
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Oh the things that you say, that make all my worries go away. You're all the things I've got to remember and even if you lose yourself on the way, you know I'll be coming for you anyway. ♔ never let me go again Come, now or never, I follow you anywhere you go, wherever, doesn't matter.I follow you anywhere you go, let's stay together, you make me better. And I know, wherever we go, that we'll be there through it all.
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| Mer 12 Jan - 13:29 I should have loved a thunderbird instead; At least when spring comes they roar back again. Weaponery and hard hacking T’as des particularités physiques? tatouage, cheveux longs, je sais pas? _ Son corps est une toile blanche qu'elle se plait à customiser. Si elle arbore souvent tatouages et piercings, ils sont éphémères. Si elle change de coupe de cheveux, il y a de grandes chances pour qu'elle soit temporaire. Sa particularité physique, c'est sûrement sa capacité à changer de tête comme de robe de soirée. T’as des implants cybernétiques ? _ Le principal implant qu'elle possède est celui qui lui permet de garder sa colonne vertébrale bien droite et de corriger la structure défaillante de son squelette. Née bossue, Night's Foundation a corrigé le tort que la nature lui a fait par pure charité. Quand elle a pris la fuite, tous les implants qui lui ont été donnés se sont désactivés. Tous sauf celui là, intégré à sa colonne vertébrale. Jusqu'à peu, Hela ignorait qu'il diffusait en continue du poison dans sa moelle épinière. Un poison dont elle n'a pour l'instant pas trouvé le remède et qui lui provoque sueurs froides et crises de douleurs, insomnies. Elle a fait l'acquisition par elle-même d'une puce de poupée un peu modifiée qui lui permet de changer la couleur de ses cheveux et de sa peau autant de fois qu'elle le souhaite. Elle est également équipée d'un scanner rétinien, d'une liaison personnelle, d'une armure sous-cutanée, d'un cyberdeck et d'un monocable. T’es plus arme de poing, arme de mêlée, fusil ou mitraillette ? _ S'il le faut, elle préfère utiliser des armes non létales. Une batte de baseball, un poing américain. Elle n'est pas particulièrement en bons termes avec la violence physique et préfère user d'autres méthodes pour obtenir ce qu'elle souhaite. Elle garde tout de même son arme de poing en cas d'urgence. Tu t’en sors comment en hacking ? _ Plutôt bien, sans être netrunner Hela a de bonnes capacités technologiques qu'elle fait cependant attention à garder secrètes. Si tu devais voler une cargaison dans un entrepôt, tu serais du genre à tirer direct ou à passer en furtif ? _ La furtivité est son alliée. Si tu te fais emmerder dans la rue, c’est quoi ton premier réflexe ? _ L'emmerder aussi. Y a pas de raison, si on l'embrouille, elle réplique à grands renforts de tirades héroïques. Ça peut durer longtemps comme ça, mais en général elle finit par obtenir des excuses. C’est quoi ton arme préférée ? _ Le mensonge, sans aucun doute. Si tu devais partir en vacances, t'irais où?_ Si jamais elle ne trouve pas de solution à son problème, elle ira se terrer en Provence là où le soleil brille encore normalement et où la mer a toujours de jolis reflets bleutés. Quelle est la personne la plus importante de ta vie?_ Il n'y a pas de personne importante dans sa vie. Ils sont tous morts, ou blessés. Physiquement ou dans leurs egos. Elle est seule. Quel serait le plus beau cadeau que tu pourrais recevoir?_ Quelque chose qui l'empêche de mourir, ce serait pas de refus. C'est quoi ton objectif dans la vie?_ Avant elle se disait heureuse de tromper et de manipuler pour s'enrichir, était plus ou moins persuadée que la source du bonheur se trouvait dans le nombre de zéros affiché sur son compte en banque. Aujourd'hui que la fin approche, c'est le panache qui importe. La finalité. Si tu pouvais avoir un super pouvoir, ce serait quoi?_ Le mimétisme, copier les pouvoirs des autres, prendre ce qui les rend unique, les imiter à la perfection. Vas-y, c'est quoi les objets dont tu te sépares pas? _ Hela a toujours ses lunettes de soleil sur elle, un stylo bleu, une améthyste qu'elle intègre en général dans un de ses bijoux. dream of legend and a cocktail by your name Night City, 3 mai 2055 Volt, Quand tu liras tout ça, je serai déjà loin. Je voulais simplement te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi, même si t'as pas toujours été de bon conseil (la ligne est barrée plusieurs fois) même si t'as pas toujours su me guider comme il fallait. Je t'en veux pas Volt, tu pouvais pas savoir pour Night. Y en a pas beaucoup dans le coin qui prendraient soin d'une gamine difforme sans rien en échange, pas beaucoup du tout. T'es quelqu'un de bien. J'ai jamais été très douée pour les adieux. Reste en vie, s'il te plaît. Et brûle cette lettre. Scar. Elle se souvient être née éparpillée, son dos férocement courbé. Il y a des moyens de la guérir mais personne ne veut l'aider, personne ne veut la regarder. Elle est fille de rien, boulet que ses parents ont préféré jeter plutôt que d'avoir à endurer la honte cuisante d'un enfant mal fait. Elle a été abandonnée. Elle aime entretenir la légende à ce sujet, s'imaginer nourrie au sein par Night City elle-même, avoir survécu sur les genoux d'une Mox puis dans un bac à sable Valentino, sur un ring Maelstrom. Mais elle n'en sait rien. Les cinq premières années de sa vie ont été avalées, dévorées par sa psyché. C'est sûrement plus facile comme ça, plus facile d'ignorer que de vivre avec ce qui lui est arrivé. Tout ce dont elle se rappelle, c'est Volt. Volt a toujours été là. C'est lui qui lui a appris à mendier avec les autres éclopés, elle trouvait ça plutôt dégoûtant tout ces regards sur eux qui jugeaient, épiaient, prenaient en pitié. Mais pas Volt. Volt il s'en moquait. De ça et de son dos tout cabossé.Tijuana, 3 juin 2055 Volt, Je suis sortie du territoire depuis un moment maintenant (les lettres tremblent un peu), j'ai payé les nomades pour qu'ils m'emmènent loin d'ici. Je suis encore désolée d'être partie comme ça, mais j'ai eu peur qu'ils me retrouvent (quelques gribouillis viennent cacher les mots) je ne voulais pas prendre de risques et te mettre en danger. Je suis arrivée à Tijuana depuis deux jours, je pense continuer seule. Ce sera mieux. Ce sera plus facile. J'ai toujours le tarot que tu m'as acheté, je pense jouer les voyantes un moment pour réunir un peu d'argent. Ça date tout ça, tu te souviens ? Prends soin de toi, et brûle cette lettre. Scar. Elle se souvient qu'il lui a tout appris, qu'il était le centre de sa vie. Ils enchainaient les petits coups bas tous les deux, il lui a montré comment mentir sans ciller, comment tromper sans culpabiliser. Tout ce qu'elle sait, il lui a appris. Les vieilles combines, les nouvelles, comment parler, comment écrire, comment lire et regarder leur société. Quand la fondation Night a commencé à offrir des bourses d'études aux gamins défavorisés, il lui a dit que c'était sa chance. Il lui a dit que c'était pour son bien, qu'elle pourrait s'en aller d'ici, de ce trou dans lequel elle a grandi. Et elle l'a cru. Elle l'a cru. Mais rien n'est jamais gratuit à Night City. Elle n'offre jamais vraiment. Elle a été scolarisée grâce aux fonds de Night Corp, ils ont redressé son squelette défaillant, corrigé sa cyphose, ont fait un investissement. Elle avait une dette à payer, on voulait l'enchainer. C'est pour ça qu'elle a fui. C'est pour ça qu'elle est partie. Madrid, 10 février 2059 Volt, Ça fait un moment. Je suis restée plus longtemps que prévu à Mexico, le temps passe vite c'est fou. J'ai rien fait de mal je te promets, j'ai rien détruit, j'ai rien brisé, rien fait exploser. Je suis contente d'être arrivée à Madrid (le mot est souligné), j'en avais marre de l'Amérique latine. Au fond c'est pas mieux ici, mais j'ai trouvé un moyen de faire de l'argent. Ça implique de la drogue, t'énerve pas (les mots sont barrés) je sais que tu détestes ça mais si je peux te rassurer... j'en consomme pas. Je fais que vendre. Non, c'est pas ce que tu crois. Bon, si d'accord, c'est ce que tu crois. C'est vrai que le mec qui fabriquait tout ça était pas hyper d'accord pour que j'embarque sa production. Et disons aussi qu'il risque de pas être très content quand il remarquera que sa came s'est barré dans mon paquet de tampons. Tant pis, c'est la vie. Il me retrouvera pas ici, je suis en sécurité. Brûle cette lettre, si tu la reçois. Scar. Elle se souvient d'avoir été paumée, ça faisait longtemps qu'elle n'évoluait plus sans Volt. Elle continuait de lui écrire, c'était un truc à eux. À Night City, c'est comme ça qu'ils communiquaient. Volt arrachait toujours des pages des vieux bouquins qu'il gardait pour faire des messages codés, elle, elle se contentait d'une jolie écriture manuscrite au dos d'un vieux papier. Ça ne laisse pas de trace qu'il disait, jamais. On ne peut pas la tracer, c'est le moyen le plus sûr de communiquer. Mais en confiant sa lettre aux nomades, elle sait qu'elle a de grandes chances de ne pas arriver. Elle sait qu'elle est seule, mais elle continue d'écrire. Elle passe du temps au Mexique, quatre ans à vivre de petits boulots, à essayer de ne pas se frotter à la violence de trop près. Elle ne peut pas s'empêcher de voir les opportunités, surtout quand elle se retrouve le nez fourré dans la cocaïne produite à la chaine par une bande de gens sous payés. Paris, 20 décembre 2060 Volt, T'adorerais Paris, c'est encore beau ici. La Tour Eiffel fait un peu la gueule, les rues sont rongées par les mêmes corporations que chez nous, la ville lumière ne brille plus autant qu'avant mais tu aurais aimé Paris. J'ai un nouveau plan, je crois que tu serais fier de moi. Je lis beaucoup ici, j'ai trouvé un emploi d'archiviste numérique. C'est chiant à crever Volt, si tu savais. Tu passes la journée avec un casque sur la tronche, a trié des documents dont tout le monde se fout. Mais j'apprends je crois. J'en suis sûre au fond. Tu me manques beaucoup. Brûle cette lettre, même si tu la recevras pas. Scar. Elle se souvient en avoir eu assez. Quand elle arrive à Madrid, puis à Paris, elle se dit qu'il est peut-être temps de mener la grande vie. De trouver un point d'ancrage, d'essayer de vivre honnêtement. Mais elle y peut rien Hela, elle ment sans même s'en rendre compte. Elle s'invente des vies, vole ce qui est à sa portée, répète les vieux schémas du passé en constatant que les corpos sont partout et qu'elle ne peut tout simplement pas leur échapper. Dans l'avion, son paquet de tampons est plein à craquer de substances qui n'ont rien d'absorbantes. Elle s'est dit que c'était une bonne façon de passer les contrôles de sécurité, que personne ne viendrait les fouiller. Elle s'improvise reine des cartels à Madrid et ça devient vite trop compliqué. A Paris, c'est différent. Elle veut tourner la page avec tout ça, faire table rase de son passé et surtout de son année espagnole mouvementée. Elle fait le voyage à côté d'un fonctionnaire français, il se plaint beaucoup, lui parle de son état corrompu et de l'omniprésence corporative, des valeurs perdues et de la façon dont tout devient produit. Hela écoute attentivement, ça l'aidera beaucoup pour comprendre les gens là-bas.Londres, 31 mai 2062 Volt, Tu as devant toi (avec un cœur à la place du point) la nouvelle responsable d'une start-up d'implants révolutionnaires. Esthétiques, durables, peu couteux, légers, avec des fonctionnalités jamais vues nulle part ailleurs. J'ai trouvé de l'aide, on a formé une petite équipe. Ils prendront soin de moi. Notre couverture est solide, ce truc est fait pour durer Volt. Je suis sûre qu'on pourra amasser des milliers rien qu'en jouant sur les mots des contrats. Tu vas voir Volt, tu seras fier de moi. Brûle la lettre. Scar. Elle se souvient avoir fait des rencontres, la plus marquante c'est sûrement cette bande d'outsiders qu'elle a rejoint. Des fils de riches, c'est pour ça qu'ils se foutent bien des conséquences de leurs petites expériences. Papa pardonnera, papa remboursera. Mais Scar elle est naïve, elle le voit pas comme ça. Elle se dit que le monde commence à comprendre, qu'il réalise à quel point il faut se libérer de tout ça. Elle continue de mentir pourtant, se présente sous le nom d'Orphée. Elle change de nom comme de visage désormais, s'est fait implantée une puce de poupée modifiée. C'est grisant, trop pour que ce soit sain. Ils montent un coup ensemble, son premier gros coup. Se faire passer pour une corporation naissante et espérer se barrer avec les investissements, c'est inimaginable pour n'importe qui mais pas pour des fils de bonne famille. Scar s'attache et tombe de haut quand l'audace n'amuse plus, qu'il faut rendre des comptes, que c'est elle que l'on blâme et qu'on veut enterrer. Elle prend la fuite à nouveau, comme la première fois, comme à Night City.
Varsovie, 14 novembre 2063 Volt, Je n'ai plus rien. Plus rien du tout (le papier est gondolé, l'encre a un peu coulé). Ils m'ont tout pris (on voit qu'elle a pleuré). J'espérais tellement, Volt. Tellement. Faites que tout aille bien pour toi. Scar. Elle se souvient de Varsovie et des ruines, de la violence dans les rues et des corporations qui fournissent en armes, qui fournissent en soins, en implants, en putes peut-être aussi. Elle a la rage, elle a la haine, elle veut les voir crever étouffés par leurs billets. Mais elle est trop brisée pour hurler, c'est difficile de se relever. Elle voyage beaucoup en Europe, constate la misère et la cruauté, elle désespère. Elle commence à se dire que c'en est assez des gentils petits coups fourrés, que s'ils profitent de leur impuissance alors elle profitera de leur stupidité. Elle fait des recherches, trouve une corpo affaiblie, chagrin d'amour, ego contrarié. Elle lui donne ce qu'elle veut, lui dit ce qu'elle a besoin d'entendre et devient sa protégée. Dans son dos, elle manigance pour qu'un virus affecte les nouveaux smart guns de Kang Tao. Elle ne vole que des données, rien que des données. Et les revend aux concurrents. Dubaï, 27 juillet 2068 Volt, Ça va mieux depuis la dernière fois, tu sais. J'ai rencontré quelqu'un, une corpo de Kang Tao. Elle s'est attachée à moi, va savoir pourquoi. J'ai récupéré une petite fortune d'une escroquerie en ligne, tu les aurais vu, c'était hilarant. Tout ça pour dire que j'ai dû partir, elle devenait trop possessive, tu comprends ? J'ai pris le premier avion pour la première destination qui s'est affichée, Dubaï. Ici, c'est encore plus impressionnant qu'à Night City. Les catastrophes naturelles sont très fréquentes mais les gens ont encore les ressources pour les repousser. Il y a un vieux collier mis aux enchères ce soir. Je vais l'obtenir. À bientôt, et brûle la lettre. Scar. Elle se souvient de la soif de pouvoir qui grandit, la sensation grisante de tromper son monde et de les piéger. Elle se sent invincible, elle en veut plus, toujours plus. Elle séduit deux magnats de la finance, deux génies de leur siècle, entretient la rivalité jusqu'à ce que le duel final se fasse autour d'un collier et d'une ridicule vente aux enchères virtuelle. Les prix montent, atteignent des sommets inespérés quand enfin le nom du gagnant est prononcé. Le collier n'a jamais existé.New Delhi, 2 mars 2071 Volt, J'avais besoin de respirer un peu (le stylo est un peu usé), tu sais que j'ai toujours voulu visité l'Inde ? Les paysages Volt, je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. Tu adorerais cet endroit. Les gens crèvent ici aussi, comme à Night City (une tête de mort est dessinée au coin de la page). On se demande s'il y a un endroit au monde qui ne souffre pas aujourd'hui. Mais je vais bien Volt, j'espère toi aussi. Bon courage, brûle la lettre. Elle se souvient avoir enchainé les escroqueries, les pratiquer en série, prend parfois du temps pour se remettre en question et replonge aussitôt. Elle est de plus en plus amère, perd foi en l'humanité à chaque déception. Jusqu'à Kyoto. Jusqu'à ce qui devait être la réussite de sa vie. Une identité usurpée, un passé bien construit, de la crédibilité en paquet de dix, format familial. De jolies robes, un compte en banque bien rempli, peut-être que finalement ce seul fait aurait suffit. Elle participe à un gala de charité, donné par Myriam Night. Elle veut leur montrer à quel point ils sont mauvais, elle veut les humilier. Le chrome doré brille sur ses phalanges quand elle remet du rouge à lèvres ce soir-là, ça lui prend du temps pour remarquer Night derrière elle dans le reflet du miroir. Elle lui dit qu'elle l'a reconnu immédiatement. Elle lui dit ne pas l'avoir oublié. Quand Scar lui répond qu'elle est bien contente de leur avoir échappé, elle lui dit aussi :
- Ma pauvre enfant, si jeune, si naïve. Si seulement tu comprenais.
Et elle comprend.Kyoto, 19 janvier 2073 Je crois que je vais rentrer. Tu sais, t'avais raison quand tu disais que ça servait à rien de fuir (l'écriture est empressée). Ils m'ont jamais lâché. Je sais même pas si t'es encore en vie, mais Volt je veux nous venger. Je veux nous venger (le mot est souligné). Nous. Venger (le mot est souligné plusieurs fois) Ils n'arrêteront jamais de grandir. Ils sont partout, ils se sont même insinués dans nos putains de corps. Nos. Corps. Je veux que tout ça s'arrête. J'en ai assez de fuir. Je n'aurais jamais du partir. Prends soin de toi d'ici là. Ta fille. Elle se souvient de sa réaction quand elle découvre qu'ils ont insinué du poison dans ses os, il ne lui reste que sept ans lorsqu'elle l'apprend. Elle a été partout, a contacté tous les charcudocs, fouiné chaque coin du monde pour une solution. Elle est condamnée, qu'on lui dit. Il faut espérer la charité de ceux qui lui ont infligé la peine capitale à retardement. Scar change à nouveau de visage, elle sera Hela dans cette dernière vie. Riche héritière allemande d'un homme qu'elle a connu et perdu, fêtarde invétérée, sotte au possible, outrageusement riche, inoffensive, au cœur tendre qui souhaite aider les défavorisés. Ce sera sa fin, son apogée. Elle n'est née à Night City, elle y finira sa vie. À la fin ce sera eux, ou elle, ou les deux. I shut my eyes and all the world drops dead. (I think I made you up inside my head.)" //_ base de données des habitants de night city Seuls les agents techniques certifiés CC35 et DHSF-5 peuvent accéder à cet appareil, l’utiliser ou le désactiver. | | |
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