And war is all you ever seen
Your war behind the screen
And all it means to me.
When you are numb
When you've been gone Lost in the lapse again
Date d'inscription : 07/07/2021
Lun 6 Déc - 2:30
zolaelcatraz _
I challenge the trust, I challenge the turbulence, I came with the life, I gathered my sinners and asked if I'm right
kitsch
jimmi simpson
wheel of fortune
il / m
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génétique :quell shepard[zola elcatraz] prénom parfumé de nouveauté, enroulé dans le velours de souvenirs du passé, sous le bruit succin d'un train en route pour une nouvelle vie. une identité bafouée, qui n'a connue la vie que sous les coups, qui n'a jamais vraiment vécu et qui a trouvé sa place au milieu des autres urnes. un cadavre parmi les cadavres d'où se relève un autre être, toi. zola. nom de code :[zozo, zo', érèbe, lola, z3r0] tant de visages et d'identités qui suivent une personnalité telle que la tienne. un nom pour celle qui vendait son corps, lola. une identité pour ceux qui t'ont enchaînés à eux, érèbe. une identité pour les oeuvres d'art que tu gardes jalousement, z3r0. et cette petite suite de surnoms qui marquent les amitiés, les connaissances, les attaches. longévité :[42 ans] le visage marqué par la vieillesse, par le temps, par les ennemis, par les erreurs. imperfection humaine à son apogée comme vertu d'un être qui n'existe qu'à peine, qui existe dans l'ombre des autres. date de création :[1er novembre 2033] date tachée de sang, de cris, de larmes, d'un visage dont tu ne te souviens pas, le seul, l'unique, celui que tu as oublié avec le temps, qui n'a pas réussi à avoir son empreinte parce que tu ne l'as pas assez vu, parce qu'elle n'était pas assez là. provenance :[Juneau, Alaska] le cœur qui bat pour la ville d'adoption, le cœur qui bat pour toutes les villes où tu as pied à terre, et pourtant, c'est toujours là-bas que tu reviens quand ton cœur se fend. c'est toujours là-bas que tu retournes déposer les ruines de ta vie d'enfant, celle que celui dont la trace fend la neige a volé. localisation :[Le Glen, Little China, Pacifica] un appartement en plein cœur de la ville pour cette vie que tu embrasses du mieux que tu peux. un appartement plus bas, dans les entrailles, pour un souvenir avec celui avec qui tu as partagé quelques années, un cocon sanctuaire que tu gardes précieusement. une planque, un bunker pour tes aventures de vol, pour tes plus grandes affaires, pour ton empire avec les rats. carrière :[voleur international d'oeuvres d'art, agent corporatif pour Kang Tao : mercenaire, nettoyeur, assassin, voleur] tu n'étais que ça à l'origine, un voleur, un petit voleur qui a grandi, qui a grimpé les échelons pour pouvoir fouler le sol de tous les grands musées du monde par la petite porte. puis, tu as été enchaîné, comme un bleu, comme un idiot, pour sauver quelqu'un, pour t'en sortir aussi. t'as vendu ton âme pour la garder brillante, et si tu montes pas dans les échelons, t'es suffisamment respecté pour éviter la sellette quand tu fais des manières. avant tout ça? t'étais juste une pute, une belle pute de luxe pour le Clouds, avec le corps arqué et les miaulements au bord des lèvres. alignement politique :[Kang Tao, Tyger Claws, amitié des Voodoo Boys] les deux empires chinois qui n'ont ni ton amitié ni ton respect, tu n'es rien de plus qu'un pantin à leurs yeux, pour l'un, un peu plus respecté, un peu plus voulu, pour l'autre... t'es rien de plus qu'un sac qui ramène du fric de temps à autres. pour ceux qui campent les bas-fonds de la ville, c'est une histoire de cœur, une histoire d'âge, et le genre qu'on raconte pas aux enfants. préférences :[pansexuel ; sapiosexuel] amoureux des corps autant que des esprits, pourfendeur de la chair par les crocs qui s'enfoncent à la manière de baisers chauds sur la peau d'autrui, tu n'as jamais voulu faire la distinction, tu as toujours suivi un cœur qui était bien trop souvent à la ramasse. toutefois, tes années de luxure ont su t'éclairer sur ce qui faisait vraiment vibrer ton corps et le désir dans ton bas-ventre, la volonté d'un esprit brillant, la richesse de pensées qui se décuplent et se révèlent. la réalité au fond, c'est que tu fais déjà plus attention aux autres depuis un moment. t'as arrêté de voir les autres sans t'en rendre compte parce que tes yeux sont déjà fixés sur quelqu'un alors que tu voulais pas retomber dans le piège, tu voulais pas t'attacher, tu voulais que ça reste du sexe, de la luxure. statut civil :[célibataire, officiellement], parce qu'il est pas à toi, parce que tu peux pas l'avoir, parce qu'il y a des forces supplémentaires qui pèsent dans la balance, parce que malgré toute la bonne volonté du monde, tes sentiments n'auront peut-être jamais suite. alors t'étouffes, tu suffoques sur cet amour qui pèse avec cette volonté que tout explose, que ça s'échappe enfin, mais il y a que tes yeux pour pleurer ton imperfection et ton impuissance dans une situation où ta main s'échappe de la sienne à mesure que les secondes tombent. données bancaires :[aisé] ça ne se voit pas, pas dans ton style vestimentaire, dans ta vie, dans la façon dont tu mènes tes affaires, et pourtant, il y a bien plus qu'un petit kitsch qui joue au grand garçon. nah, il y a toi, qui sait miser 1000 et repartir avec 50000 en une soirée. il y a toi, avec plus d'argent que tu ne le laisses croire. mais l'argent, ça nourrit que l'éphémère, pas ce qui compte vraiment, alors à quoi bon? échantillon vocal :[feutrée] comme si elle était enfermée dans une pièce capitonnée, crépitante d'une chaleur réelle qui peut se transformer en pic à glace quand l'énervement se matérialise soudainement sous forme de griffures vocales. tu oscilles toujours entre ce feulement et ce rugissement d'un félin prêt à attaquer ou à ronronner. corpulence :[grand, svelte, musclé] du haut d'une taille confortable, près du mètre quatre vingt et un, ton corps est marqué par une obligation de le maintenir en force, sculpté pour le combat, pour battre des poings. même s'il l'on dessine sans mal une stature svelte, c'est sous les vêtements que les muscles sont saillants et marqués, donnant vision à un rythme soutenu d'apprentissage, d'entraînement. trigger warning :[violence sous toutes ses formes, abus infantile, language injurieux, armes, dépression, problèmes liés à l'alimentation] tout un tas de bonnes choses, tu en as bien conscience. logiciel de traduction :[russe, le chinois, le français et l'arabe] sont parlés couramment avec l'aisance de celui dont la mémoire ne faiblit jamais. [espagnol, latin, hindou et grec ancien] quelques langues supplémentaires dans ton répertoire de polyglotte, même s'il ne s'agit que de notions vaguement approfondies. thème musical :[Black Holes (Solid Ground)] _ The Blue Stones personnalité : audacieux + impulsif + curieux + introverti + fier + jaloux + hyperactif + indépendant + obstiné +prudent+trop honnête + séducteur + sensible + sarcastique + cynique + vulgaire + revanchard + provocateur + agoraphobe + colérique + casse-cou + parfois cruel +parfois désorganisé+ ironique + maladroit + méfiant + pas toujours lucide + protecteur + polyvalent + tendre + doux + compétitif + aimant + drôle (non) + intuitif + débrouillard + audacieux + tactile (sur sélection, oui, il a une liste) + toujours un peu tendu + silencieux.
Pray it away, I swear I'll never be a saint, no way
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pseudo : tiababylo, commander bullshit à votre service. je suis également le petit sucre enrubanné dans du chocolat en poudre, andrea otterton. pronoms : elle / she. âge : le quart de siècle. pays : la FRONCE. tes trigger warnings : aucun. d'où tu as connu le forum ? askip j'étais là au début de tout. crédits : (avatars) reyes la best (icônes) reyes & me. dernier mot : bouuuuh, oust de là, t'as rien vu, aller aller on circule.
Zola Elcatraz
Zola Elcatraz
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Messages : 146
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Lun 6 Déc - 2:54
Oh, the misery, Everybody wants to be my enemy Spare the sympathy. look out for yourself.
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Chargement du système _ // Données manquantes _
log: Réponses nécessaires.
quelles sont vos coordonnées GPS favorites à Night City? rarement aussi honnête sur tes sentiments que tu camoufles sous tes couches d'ironie et de sarcasme, tu arrives pourtant à dire que l'endroit que tu préfères dans tout Night City n'est pas véritablement un lieu mais une personne. Le creux des bras de cet homme qui peu à peu t'échappe, que ce soit chez lui ou chez toi, dans une ruelle ou dans un bar, c'est toujours dans ses bras que tu te sens le mieux. En paix, en sécurité, presque tranquille, comme si rien ne pouvait encore t'atteindre quand sa peau frôle la tienne, quand sa chaleur se mêle à la tienne et que rien d'autre ne compte que les battements de son cœur que tu t'amuses à compter pour la mesure. si tu étais un peu plus pragmatique, tu dirais sans mal que cette petite salle de surveillance où tu zones avec ta petite sœur est un des lieux où tu te sens le plus en paix aussi, plus à même d'être celui que tu brides avec la majorité des gens. plus calme, plus serein, plus souriant, plus à l'aise au milieu des écrans et avec la bouille féline de ta chair contre ton épaule. Parfois, c'est l'enseigne d'un certain Black Cherry qui devient refuge pour une nuit, ou même cet ancien appartement dans l'allée sombre d'un megabuilding, à ressasser des souvenirs d'avant, des souvenirs d'antan, à trouver la protection d'un début d'adulte où tout n'était pas si pire. mais là encore, c'est peut-être la compagnie d'un meilleur ami qui suffit à ton bonheur. Night City n'a jamais été terre conquise, ne le sera jamais, venu ici par défaut, tu y restes pour les gens qui comptent suffisamment pour ne pas te départir d'un sourire, même si celui qui importe le plus te file entre les doigts et que ton cœur souffre d'avance. erreur système _ matière inconnue // quelles sont les protéines que votre organisme préfère? allergique à l'alcool pour les effets néfastes qu'ils te procurent, pire qu'une querelle d'amoureux mais bel et bien le plongeon d'une dépression de rupture, tu bois peu. tu évites l'alcool parce que tu sais que la spirale, elle, est bien sans fond contrairement à ta tolérance. tu compenses, avec ton amour pour les jus de fruit, tout ce qui pétille et coule sous la langue avec la douceur d'une mangue ou d'une poire. un amour pour l'Incorruptible qui te semble adéquat. Tu mentirais si tu disais que tu n'aimais pas sentir les aises de l'alcool sur tes lèvres quand il est porté par quelqu'un qui tient ton cœur entre ses doigts. pour ce qui est de la nourriture, tu as un faible pour les plats italiens, pizza, lasagne, risotto, le mélange de saveurs qui découlent de chaque petite composition. mais ton plat préféré? sans nul doute les pâtes à la crème avec du saumon. t'es pas végétarien pour un sou, mais si tu manges de moins en moins de viande, il sera difficile de t'arracher ton amour pour tout ce qui vient de la mer. un amour éternel pour les céréales qu'un certain amour s'amuse à collectionner et à t'offrir pour chaque sourire qui fait plisser tes lèvres. ton inconditionnelle affection pour ses choses là ne fait que grandir à mesure que les boîtes les plus originales et les plus rares s'empilent, encore plus quand c'est avec lui que tu partages un bol. pouvez-vous renseigner quelles sont vos particularités physiques? corps parsemé de cicatrices gagnées au fil du temps, tu ne pourrais même pas te permettre d'en faire le recensement si tu en avais le temps. tu sais où elles sont, tu sais l'histoire de chacune d'elle, jusqu'aux brûlures marquées des tyger claws jusqu'à l'impact de balle sur ton poitrail qui te valut la perte d'un poumon remplacé par l'essentiel synthétique de l'air. imparfait dans toute ton humanité modeste, à refuser les affres des cybernétiques pour prolonger une vie que tu ne souhaiterai pas éternelle. les pattes d'oies légères autour des yeux, parfois les rides du lion qui se creusent dans un haussement de sourcil, ta peau reste à l'égard de ton âge, vieillit chaque année malgré les produits pour la protéger. derrière la brutalité de l'assassin, tu veilles à faire attention, t'essayes, un peu. t'es pas le plus doux mais t'essayes. comme cette imperfection que tu camoufles de tatouages tous disparates. sur les bras, sur les doigts, sur les côtes, derrière l'oreille, un monde de lignes qui montrent des significations cachées, des amours oubliés et ceux dévoilés, des affections. comme ces piercings, toujours apparus après des moments fatidiques, des missions réussies, des missions loupées, des peines de cœur, des morsures dans l'âme sous les cheveux blonds de blé qui parsèment ton crâne, derrière le bleu glacier de tes iris. analyse du style vestimentaire.échec de l'analyse. quels vêtements avez-vous l'habitude de porter? mélange curieux de kitsch et de néomilitarisme, tu t'amuses à valser entre les deux mondes comme si tu pouvais t'offrir le luxe de tous les plus beaux atours. toujours à l'aise dans les vêtements amples mais suffisamment proches du corps pour dévoiler les lignes réelles d'une musculature entraînée, tu navigues entre le techwear de l'armée dans ses tons noirs avec le kitsch réel des rues dans ses couleurs les plus ostentatoires. entre les harnais et les poches souples, les multiples ceintures et les t-shirt rock'n'roll, tu ne te sépares pas de tes bottes militaires ni même de tes gangs ou encore de tes vestes en cuir signées perfecto nocturnes aux accents parfois colorés. orange, jaune radioactif, vert pétant ou encore le rouge carmin, rien ne te résiste, il t'arrive même à jongler sur le rose et bleu turquoise, à forcer le trait des couleurs pour faire de toi autant un pitre monte en l'air qu'un assassin au langage aussi coloré dans son visuel que parfumé dans le choix de ses mots. il t'arrive, parfois, de porter des costumes, quand on cherche à t'enfermer derrière une cravate alors que tu préfères les noeuds papillons. c'est pas ce que tu préfères, à l'évidence, mais ça t'empêche pas d'avoir quelques costumes dans ton placard, pour les belles occasions passées ou les plus belles à venir - ou les évènements corporatifs quand l'invitation ne reste pas sur le frigo avec la mention "oubliée" alors que rien ne l'est dans ta mémoire. merci de détailler quelles sont vos habitudes en dehors du travail, quelles activités comptent parmi vos préférées? véritable animal de cirque qui pourrait bien être le clown numéro un si on t'en donnait la chance, tu es un monte en l'air comme on en voit rarement dans les rues - et pourtant, tu es le premier à dire que la rue est ce playground magnifique pour tous ceux qui cherchent la vue et les sensations. tu grimpes, tu sautes, tu joues avec ton monocâble de la même manière dont tu joues avec tes proies. tu adores grimper, faire du parkour au milieu des immeubles jusqu'à louper la marche et devoir te rattraper in extremis au bord du vide. addict à l'adrénaline? probablement. raison pour laquelle tu chevauches si souvent ton cavalier de métal pour des courses cherchant à fendre l'obscurité d'un seul mouvement de guidon ou de roues. on pourrait presque te retrouver au milieu des hommes et des femmes, des gens et des ignorants, sous la foule des néons si ton agoraphobie n'était pas exacerbée au point que tu fuis les soirées. c'est con, pour un rockerboy dans l'âme qui gratte si souvent les cordes de guitare électriques et acoustiques et qui aurait tout à faire d'une carrière sur le devant de la scène. t'es dans les coulisses, le cul vissé à un canapé que t'as pas changé depuis dix ans, avec cette guitare sur le genou quand t'es pas derrière les fourneaux à compenser un manque affectif réel par de la cuisine et des expérimentations douteuses, seul ou accompagné de N0V4, ta meilleure amie, cette femme de Pacifica qui te sauve la mise tant de fois. facteur d'allégeance imprécis, veuillez renseigner quelles sont vos opinions vis à vis des groupes d'intérêts suivants : NCPD, corporations, gangs de Night City? t'as jamais aimé les corporations, pourtant ton cul est vissé sur la chaise de l'une d'elle. pas par choix, tu le dis toujours, tu le cries même. la corporation elle-même, jusqu'au PDG, doit être au courant de ton mécontentement dans tout ce choix à peine métaphysique de ta présence dans leurs rangs. t'as pas le choix, t'aimes pas ça. les corporations sont pourries, et t'es un rebelle dans l'âme, le genre qui se plante, certes, mais le genre qui n'aime pas ce qu'on lui fout sous le nez. pour les gangs? t'étais pas fan non plus à la base. premier contact avec des tyger claws qui ont tôt fait de te foutre le cou en laisse comme un gentil toutou qui aboie de temps en temps mais qui mords jamais vraiment. t'as eu l'amitié des voodoo boys par un coup de chance et tu retentes pas le blackjack avec eux depuis, tu préfères les avoir dans ton camp plutôt que l'inverse, ça te porte moins la poisse, ça t'offre de nouvelles opportunités. les moxes, de loin, elles sont sympas, t'ont toujours accueilli, surtout quand tu faisais le tapin pour les plus riches, que tu faisais partie des gagneurs de ce monde et que t'étais rien de plus qu'un moins que rien. Les autres? tu t'en fiches un peu au fond. et le NCPD? la cellule numéro 4 est probablement la plus chiante, à ton humble avis. système de combat à préciser, quels sont vos points faibles et vos points forts? ninja dans l'âme comme dans les nombreux films d'action à succès d'une ère ancienne, t'es un furtif, le genre à se camoufler pour pouvoir passer là où il le doit, pour récupérer ce que tu dois avoir. seulement voilà, tu restes un gros morceau de viande et ta force réside autant dans ta constitution que tes réflexes. t'es bon avec les armes à feu, excellent même, tu loupes jamais ta cible, autant avec les flingues qu'avec tes poings. ta faiblesse réside ailleurs, dans ta lenteur parfois, ton manque de souplesse, dans tes lacunes en netrunning. seulement voilà, t'es peut-être pas monsieur gorille, mais t'es un excellent tireur, un excellent combattant, et tu connais dix façons de tuer quelqu'un avec une carte de crédit, et ça, c'est plutôt stylé. erreur système. donnée inconnue. dites nous, préférez-vous une vie paisible ou une mort spectaculaire? aucun. tu veux la mort en tes termes, tu veux choisir et planifier comment tu vas crever, et pas finir par un trait plat cousu d'avance par quelqu'un plus haut que toi. tu veux une vie selon les termes aussi, autant dans le paisible que dans l'excitation quotidienne. tu peux pas choisir, tu choisiras pas, parce qu'aucune des options te plaît et que toi, ce que tu veux, c'est que ton monde revienne à la normal et que ses bras reviennent autour de toi. si tu dois faire péter un tour comme une silverhand improvisée, tu penses pas que t'hésiteras longtemps.
Tell me your nightmares and fantasies, Sink into the wasteland underneath Stay for the night, I'll sell you a dream
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22:02 - 07 décembre 2075 - ezra
Allongé sur le creux du ventre, la tête posée sur celui d’un autre – et pas des moindres – tu constates le silence seulement coupé par les filaments de pluie s’écrasant contre la vitre de la pièce, dans un rythme presque régulier. Les quelques rafales de vent faisait doucement vibrer les stores encore à moitié ouverts alors que les néons éclairent la pièce par les différents arrivages et changements de publicités mouvantes. Les draps froissés, enroulés un peu à l’aléatoire autour de vos corps, tes doigts passant doucement le long d’un bras, masse le ventre sur lequel tu reposes, les lèvres déposant des baisers fainéants, lents, délicats sur une peau absolument parfaite que tu as révéré depuis le tout premier jour. Tes yeux se lèvent un peu, cherchent le regard de celui qui obsède tes pensées, celui qui a la tête tournée vers la fenêtre, comme à la recherche d’un mirage au milieu du soir. Tu le sens ailleurs, c’est pas la première fois, même dans les bons jours, ceux où vous partagez plus que des baisers et des balancements de hanches, comme ce soir, quand tu as préparé son repas favoris quand il est arrivé chez toi.
« Ezra ? »
Souffle chaud, la voix qui brise le silence, un soudain souvenir qui revient en mémoire, celui des années auparavant, quand tu ne le connaissais pas. Quand tes mots, tes demandes restaient sous silence, parce que l’esprit de l’autre était ailleurs et que tu méprenais l’indifférence pour des pensées imposantes, deuxième option que tu sais être le cas de l’autre protagoniste au milieu des draps. Tu partages le fléau de la mémoire parfaite qui t’incombe de pensées récurrentes, lui ? il partage l’intelligence incroyable et l’impossibilité à calmer les pensées qui tombent. Pourtant, tu sais que quand tu l’appelles, il réponds, il est toujours là. Il remarque quand ça ne va pas, tu remarques quand ça ne va pas. Une connaissance par cœur que tu n’as jamais eu ailleurs.
« Oui ? »
La réponse a tardé à venir, tu as compté les secondes avec le cœur dans le creux de la gorge. Il a répondu, l’autre ne l’aurait probablement pas fait, aurait juste levé un sourcil, bougé la main, ignoré tes pensées et tes doutes, continué de te tromper comme si tu n’existais simplement pas.
« Tout va bien ? »
Parce que tu le sens absent, différent de d’habitude, moins présent et pourtant bien là, sous tes doigts. Ça t’inquiète. Ça te rappelle les derniers moments avec elle, quand tu retrouvais pas son souffle, quand son corps sous tes doigts semblait se perdre petit à petit, quand vous vous perdiez tous les deux sous les lumières du crack et sous les flammes de l’alcool. Terrifié que ce soit un nouveau tour, que tu te sois fait avoir même si tu ne le penses pas capable de le faire, pas avec son passif, pas avec ce qu’il sait de toi. Tu redéposes un baiser sur sa peau, frotte ton visage à sa peau, cherche le contact en te serrant contre lui. Pour un instant, tu n’es plus l’homme de quarante années passées mais le jeune adulte perdu, celui qui cherche encore ses marques, trouve encore l’arme trop lourde et tire pour se défendre. Faute de jeu, les barreaux sont devant toi, et tu te retrouves pour la première fois dans la matérialisation de ta propre cage. Tu fermes les yeux, refuses les souvenirs, t'ancre au présent et à l'odeur de sa peau.
« Oui, oui. Je réfléchis juste. »
Tu sais ce que ça veut dire, tu l’as entendu suffisamment de voir sous différentes formes pour savoir ce que ces quelques mots signifient. Peut-être que tu te méprends cette fois, t’aimerais croire que cette comme d’habitude, quand tu peux désigner ses humeurs d’un simple mouvement de son souffle ou un œil léger sur les quotas vitaux que vous partagez. Son cœur bat lentement, aucun signe de détresse, le pouls est rythmé et parfaitement cohérent. Aucune tâche au tableau, pourtant tu peux pas échapper à ce sentiment bizarre dans ta poitrine, celui qui dit que ça va mal tourner, que cette fois-ci n’est pas comme les autres. Ton visage se tourne un peu, cherche ce qu’il contemple au-delà de la vitre, tombe sur un des tableaux volés récemment. Trouvaille au milieu de ton empire d’œuvres d’art cultivé depuis des années, et pourtant, tu auras beau cultiver les plus belles œuvres du monde, il n’y a rien de plus beau que le corps d’adonis qui longe à tes côtés la nuit. La plus belle œuvre d’art, le plus grand vol car il a volé ton cœur quand tu ne t’y attendais pas, sans même que tu t’en rendes compte. Et quand tu t’en rendras compte, il sera trop tard.
« Sûr ? »
Soufflé presque timidement, le creux de tes lèvres qui dessinent la ligne de ses hanches, cherche le contact de sa peau, ses doigts qui se referment un peu fébrilement sur tes cheveux dans une caresse que tu sens anxieuse malgré tout. Tu relèves ton regard, vos deux bleus qui s’entrecroisent un instant. Il y a quelque chose dans son regard que tu ne saurais définir, pour la première fois, que tu n’as jamais vu. De l’inquiétude, de l’hésitation, là dans les profondeurs de ses yeux, et ça te reprends. Tu as peut-être vu similaire, quand vous étiez piégés dans cette capsule au milieu de l’espace : la vulnérabilité, celle qu’il ne montre jamais. Tu l’as vu chez pleins d’autres, mais jamais aussi réelles que dans les siens. Tu as vu passer des amants et des amantes de ton temps à piller les riches pour ton corps et tes talents de faux amoureux quand tu travaillais au Clouds, 20 ans à voir les corps passés sans jamais t'accroché jusqu'à un seul qui t'a tout volé en retour, mais jamais rien ne t’a semblé plus sensible que ce que tu vois dans les siens à lui. Même ceux de celui que tu avais avant ne brillaient pas autant, mais c’était parce que l’indifférence était un masque que tu ne connaissais pas encore.
« … Oui, t’inquiète pas. »
Justement, tu t’inquiètes. C’est dans ta nature, depuis tout petit, quand maman est partie, quand papa est mort, tu t’inquiétais, pour tes sœurs, pour leur avenir, pour ce que vous alliez faire, pour toi ensuite. Tu t’inquiètes si peu pour toi, ça fait longtemps que tu sais que t’as plus rien à perdre. Et au fond ce soir, tu as l’impression pour la première fois que tu as bel et bien quelque chose, quelqu’un à perdre, et ça te terrifie. T’as jamais eu peur de perdre ta réputation de voleur, ça se rebâtit, ça se construit, comme une vie. T’as jamais eu peur de céder aux vices, t’étais déjà dedans avant même de pouvoir dire non. Tu te pensais incapable d’éprouver de la peur, tu l’as été pendant longtemps, jusqu’à sa rencontre avec lui. De Benjamin à lui, il n’y avait pas grand-chose, des petits pics par-ci par là, à la mort de Yuna dans tes bras, lorsque l’autre t’a enfoncé plus bas. Tu te pensais un peu invincible parce que t’avais pas peur, mais c’était l’intimité que tu peinais à offrir par peur de le perdre.
« T’as eu une mauvaise journée ? »
Parce que tu reconnais les mauvais jours. Faute à une mémoire parfaite, les détails ne t’échappent pas, pour lui, pour les autres. Tu te souviens parfaitement de comment Benjamin rentrait dans les jours les plus longs, les plus pénibles, avec ce soupir qui fend l’âme et ce corps qui s’écrase dans le canapé avant de chercher tes bras. Tu te souviens de comment Love attrapait ton bras pour s’y accrocher quand ça n’allait pas, comme la douleur a été cuisante le jour où tu as lâché sa main dans cet orphelinat parce que tu ne pouvais pas lui garantir sécurité dans les rues. Tu te souviens du sourire brisé de Sade quand elle a attrapé votre cadette quand t’es parti, du ressentiment dans son regard. Tu te souviens du dernier sourire de Yuna avant que l’alcool et le crack vous fassent partir tous les deux, elle un peu trop tôt selon toi. Tu te souviens des mensonges coulés sur du bronze pour te calmer quand tu étais un peu trop agité par Oliver, ceux découverts trop tard. Tu te souviens de tous les détails de son existence à lui, tout ce qu’il t’a offert comme une encyclopédie. De la façon dont il aime dormir pour une sieste jusqu’à la manière dont il préfère son vin. Sur tes lèvres.
« On peut dire ça. Enfin... C'est pas comme si je revenais d'une corpo ou de l'autre en te disant "quelle journée géniale j'ai passé aujourd'hui à torturer des gens, préparer des programmes d'espionnage et hurler sur des incompétents !" Mais... Ouais. Journée de merde. Une de celles avec des trucs top secrets, tu sais. Où je peux rien dire à personne. »
Ça pique toujours quand cette barrière se heurte à la confiance, mais t’as appris à faire fi de ce qui est et de ce qui n’est pas, même quand ça pique un peu. Ça fait des années que vous prétextez vous voir pour des échanges d’informations sur vos corporations respectives – toi parce que tu t’en fiches et que t’as été enchaîné à elle pour sauver quelqu’un d’autre dans un énième coup que tu pensais magistral mais qui s’est résulté en un échange de vie. Lui, parce qu’il a été vendu par celle qu’il aimait, qui comptait vraiment, pour qui il aurait tout donné. Vous avez ça en commun, d’avoir voulu tout donner pour quelqu’un qui vous a trahis sur la ligne d’arrivée.
« C’est pas grave. »
Haussement d’épaules léger, tu masques la légère douleur dans un sourire, en frottant ton visage à sa peau, en cherchant sa main de l’autre pour venir embrasser les phalanges délicates qui composent sa main. Douceur éphémère, le seul à l’avoir vraiment encore. Peut-être l’un des rares à te voir tel que tu es, sous toutes ses facettes. Le seul à savoir la noirceur dans le plaisir que tu as de tuer, mais également la douceur dans les moments comme ceux-ci, intimes, fragiles, vulnérables. Le seul à savoir à quel point ta cage est étriquée et à quel point tu souffres quand tu t’étouffes dans le peu d’oxygène donné.
« La neige me manque. »
Phénomène naturel, petite protection autour de toi-même et une que tu essayes d’étendre à lui : le manque de pensées, le silence dans le crâne, éteindre ce qui fait mal pour laisser passer une conversation banale, celle qui déviera l’attention. Tu te dis que c’est pas grand-chose.
« L’Alaska ? »
Ce que t’aurais appelé la maison autrefois, un refuge, un sanctuaire, aux mauvais jours, aux mauvaises périodes, c’est plus vraiment le cas aujourd’hui. C’est toujours un sanctuaire, toujours un refuge, point terminus d’une histoire déjà commencée, mais c’est plus là où tu te sens le mieux aujourd’hui. C’est remplis de souvenirs, d’œuvres d’art que tu as ramené, celles que tu veux gardé loin de la promiscuité de la ville. Berceau de votre naissance à toi et tes sœurs, là où tu as vu maman pour la dernière fois sans te souvenir de son visage, là où tu as vu le corps de papa écrasé dans la neige, là où tu es revenu tant de fois quand la mort était palpable.
« Juste la neige. Y’en a pas tant que ça ici, à Night City. »
« C’est vrai. Je crois pas… Avoir vu un décembre enneigé depuis longtemps. »
« Moi non plus, ou pas ici en tout cas. »
J’aimerai t’emmener là-bas, que tu penses, silencieusement, en déposant d’autres baisers, plus lents encore, plus doux, plus délicats.
« Mon premier noël enneigé, hors Alaska, c’était en Russie. »
Vague de souvenirs étranges, parce qu’il était lié à la mort de quelqu’un qui t’étais cher et qui avait lancé la dague dans ton dos comme une corporation lance un missile sur une ville innocente.
« Moscou ? »
« St-Petersburg. J’ai été plus souvent là-bas qu’à Moscou, et quand je suis allé à Moscou, c’était généralement pour quelques jours à peine, mission d’assassinat, ce genre de choses. »
Il hume doucement, tu relèves tes yeux, tu sais pas si la distraction fonctionne, son regard est toujours à moitié perdu sur les néons dehors. Sa main continue sa balade dans tes cheveux, comme pour t’intimer au sommeil, comme tu le ferai pour lui si les situations étaient renversées.
« Tu voudrais que je t’emmène en Alaska ? »
Tu sais pas si c’est l’intimité du moment qui fait que les mots s’échappent si soudainement, quand tu pensais que ton filtre était posé, mais ils sont là, dans l’air. Son regard est sur le tien, si naturellement, sa main glisse de ses cheveux à ta joue, relève un peu ton visage.
« Oui, bien sûr. Laisse-moi juste annoncer à mon boss notre relation top-secrète, révélation faite uniquement pour lui poser mon cul absent en vacances inutiles et le faire chier dans son planning. Il va kiffer, tout Arasaka va ki-ffer. »
La déception pique avec une violence que tu aurais presque oubliée, le rappel piquant de votre condition. Le secret. Tu as apprécié cette intimité, ce privé de votre relation sur laquelle tu préfères taire les mots, ou simplement les ignorer, ne pas les voir, oublier leur existence.
« C’est pas un non. »
« C’est pas un non. J'adorerais, tu sais. »
Mais ça pèse. Ça pèse plus que tu ne le pensais. Ne pas pouvoir l’inviter au restaurant, ne pas pouvoir l’emmener faire du shopping, ne pas- faire plein de choses. Ça pèse, plus que de raison. Mais tu souris, doucement, parce que c’est pas un non définitif.
« Viens-là. Fais taire ma tête, Zola. »
Requête plus si étrangère, presque naturellement à laquelle tu te complais si souvent, parce que tu sais le poids de ses pensées, aussi lourdes que les tiennes pour des épaules qui ont déjà trop pris. Tu te redresses un peu, garde sa main dans la tienne, l’autre partant de nouveau dans tes cheveux tandis que la tienne se maintient sur sa hanche quand tu viens attraper ses lèvres de la plus délicate des manières. Deux corps qui se collent, l’oubli de tout ce se passe autour, des mauvaises pensées, juste la recherche de l’autre, en oubliant les sentiments, se concentrant sur les émotions. Sa main tombe, s’accroche à tes épaules comme si tu allais disparaître, les souffles se mélangent, se perdent l'un à l'autre, les lèvres se retrouvent, cherchent à ne pas laisser l'autre partir, s'y accrochent sans jamais abandonner. Mauvais présage à l’horizon, rien n’aurait pu imaginer que le coup de tonnerre quelques kilomètres plus loin vous atteindrait plein cœur deux jours plus tard.
07:22 - 09 décembre 2075 - sade
« Parle moi, Zola. »
Silence de l’autre côté de la ligne, comme s’il n’y avait rien de plus qu’un fantôme derrière les échanges électromagnétiques. Comme si elle essayait de parler avec celui qui a disparu, celui qui n’existe plus, celui qui s’est perdu dans les lignes de vie d’une ville qui a toujours cru bon de croire qu’il n’y avait plus rien ici bas.
« Quell. »
C’est l’insulte, c’est le mot de trop, c’est le sanglot qui éclate de l’autre côté, et l’impuissance d’une jumelle qui ressent tout, quand bien même l’empathie n’était pas sa place de choix dans ce monde. Elle sent le cœur brisé, comme quelques années auparavant, quand elle n’avait pas su comment lui demander, comment aborder le sujet sans enfoncer des épines dans ses paumes. Elle cherche, elle creuse, elle essaye de trouver un moyen de récupérer sa moitié, celle qu’elle a nié pendant des années, qu’elle nie toujours malgré tout, qu’il nie aussi.
« S’il-te-plaît. »
Plainte alors qu’elle sent elle-même les larmes coulées sur ses joues, son maquillage dûment appliqué sur ses yeux pour commencer sa journée qui n’est déjà plus. Elle sent la vague de terreur, elle serre ses doigts sur une cigarette allumée alors que ses yeux observent les rayons du soleil qui ploient à l’horizon derrière les tours d’ivoires. Elle n’aurait, au fond, pas besoin de parler, pas besoin de dire quoi que ce soit, elle sait. Elle sait parce qu’elle a vu les rouages se faire dans l’obscurité, elle sait parce qu’elle était suffisamment bien placée pour voir les pions se déplacer sur l’échiquier.
« Parle moi. »
La culpabilité la bouffe, tu le sais. Tu le sais, de l'autre côté du combiné, parce que tu la sens, qui ronge peu à peu ton cœur noircit par les larmes qui ont été versées, qui coulent encore. Tu le pensais mort, tu le pensais loin, enfermé dans les souvenirs d'une chambre à Saint Petersburg. Tu le pensais mort de tes doigts. Tu pensais le livre fermé, tu pensais que la fin était déjà signée, était déjà marquée d'un accent réel carmin pour couvrir la mort, la honte, la culpabilité. Souvenirs soudains des jouets ramassés et volés avant que papa ne soit plus là, du sourire de Lovecraft quand tu lui donnais une poupée ou des vieilles cassettes, souvenirs d'elle, de la jumelle, quand c'était des livres et des encyclopédies. Le savoir a deux visages, tu l'as connu avec tes sœurs, cadette comme jumelle, relation fusionnelle marquée par la responsabilité avant d'avoir l'âge de la prendre.
« J'ai besoin d'un avion qui décolle dans trente minutes. »
C'est pas ce qu'elle attendait, tu le sens dans la façon dont son souffle se bloque et que tu entends de l'autre côté de la ligne. Tu le sais quand tu ranges une fringue prise au hasard sans voir que c'est un de ses t-shirt dans ce sac de voyage improvisé. C’est pas comme si tu partais en vacances, c’est pas comme si tu allais découvrir une nouvelle contrée, c’est pas comme si tu allais voler une énième œuvre d’art et te foutre à dos une nouvelle institution, quelle qu’elle soit. Tu cherches le réconfort, le sanctuaire tout en sachant à quel point cette maison là-bas te rappelle autant le mauvais des coups de poings et des coups de sang du père que le meilleur des rires de tes sœurs et des jeux de société perdus quand le paternel était pas là.
« Pourquoi? »
T'as envie de rire, t'as envie d'hurler de rire. Mais ce rire qui brise le cœur, celui là même qui a du mal à battre ce matin depuis que tes yeux se sont posés sur cette foutue pub alors que tu as pris soin, depuis que tu as emménagé, pour les ignorer. T'aurais mieux fait de garder les yeux clos, tu le savais. Mais t'as l'impression de revenir en arrière soudainement. Quand tu vivais la belle vie, que tu pensais avoir trouvé le bon, avoir droit au bonheur avec un paradis sur le futur. Quand tu pensais être heureux mais que tu te rendais pas compte qu'il te modelait à son image, dans les rouages qu'il tournait sans que tu vois. Ezra c'était différent.
« Je dois partir, quitter la ville, pour quelques jours. Rentrer. »
T'as pas besoin de dire où, elle sait. Evidemment, elle sait.
« Tu sais que c'est ce que maman a dit quand elle est partie après la naissance de Love? »
Une pierre dans l'estomac, les larmes qui se bloquent soudainement. Il y a quelques souvenirs qui reviennent, mais à l'époque, t'étais trop occupé à avoir Love dans tes bras, tu t'occupais pas d'elle.
« Elle est jamais revenue. »
Tu sens la froideur dans la voix de ta jumelle, tu sais ô combien ça lui en coûte de te dire ça, d'essayer de te dissuader de partir.
« Toi aussi, tu vas partir et jamais revenir? Pour une amourette? »
Il y a de la colère, quelque chose qui fait mal, quelque chose qui se brise, qu'elle comprends pas. Tu serres les doigts sur la hanse de ton sac, tu quittes la chambre, le pas lourd.
« ... Tu sais quoi, Zola, laisse tomber. »
Tu entends le soupir comme tu le sens entre tes lèvres, comme si tu étais celui à soupirer. Elle sait pas, pour l'autre, pour celui qui est revenu d'entre les morts après t'avoir détruit. Il n'y a que Love qui savait, de votre fratrie. Parce qu'elle a vécu ta montée au paradis comme ta redescente en enfer, brutale, assassine. Il n'y avait qu'elle.
« Je t'envoie la carte d'embarquement. Démerdes toi pour rentrer, si tu rentres un jour. »
« Je croyais que tu voulais que je parle. »
« Parce que tu comptes m’en parler ? Tu comptes me parler de pourquoi soudainement t’as envie de te barrer ? Pourquoi t’as- Pourquoi tu m’appelles à six heures du matin pour réquisitionner un avion de MA corporation pour pouvoir t’enfuir discrètement de la ville ? Tu veux m’en parler, Quell ? »
« Comment tu veux que j’ai envie de te parler quand tu es comme ça ? Je peux rien te dire sans que tu- »
« Sans que je quoi ? Ose me le dire, OSE ! Tu ne me parles plus, j’apprends tes amourettes parce que Love est bavarde, tu ne me PARLES PLUS ou alors uniquement pour me demander des faveurs. »
« Tu ne le fais pas non plus- »
« Ne retourne pas ça contre moi veux-tu. Je te pensais plus malin que ça. »
« J’ai compris. Oublie cette histoire, je me débrouillerai. »
« Zola… »
« Non, t’as raison, tu sais. Je t’appelle uniquement quand j’ai besoin de toi, c’est vrai. Parce que tu ne me parles plus non plus, parce qu’on ne se parle plus et que j’essaye, j’essaye de parler avec toi, au moins comme ça mais je sais pas, ça marche pas non plus. Et honnêtement ? J’ai pas besoin de ça maintenant. Si tu veux me hurler dessus pour une « amourette », vas-y, fais toi plaisir, mais me refous pas dans la tronche quelque chose que tu fais pas non plus. »
« Pense à Love. »
« Je pense à Love. Elle a pas à me voir dans cet état, et t’es la seule à qui je peux demander une faveur comme ça, parce que je veux l’épargner, et toi aussi. »
Un battement sous silence, quelques instants. Tu repenses à Saint Petersburg, tu repenses au Clouds, à ses années passées à vendre et offrir ton corps à qui voulait bien cracher les eddies. Elle a jamais apprécié que tu te retrouves là dedans, que tu sois obligé d’en arriver là pour avoir de l’argent. Ton corps était vendeur, tu étais bon dans ce que tu faisais, alors t’as fait de ton mieux. Tu vendais ton corps aux plus offrants, tu l’as rencontré comme ça, t’as continué après lui, avant de te retrouver dans la merde jusqu’au cou.
« Tu vas faire quoi de Kang Tao ? »
Tu soupires un peu, passe une main sur tes yeux déjà épuisés par la journée qui a à peine commencé. Kang Tao, ouais. Encore un truc auquel tu ne voulais pas penser puisqu’ils sont impliqués. T’aurai aimé ne pas être un soldat corporatif, un bon petit toutou, mais t’as pas eu le choix. Enfin, si, t’as fait le choix de protéger une amie, tu pensais juste pas que ça te reviendrait en pleine tronche pour te donner cette armure de bon petit toutou qui tue, vole, nettoie, pille tout. Ça t’arrange bien au final, toi qui est hyperactif, médicamenté depuis que ça a été diagnostiqué, sous pilule constante pour arranger les moments où ça frappe plus fort.
« Ils peuvent bien se passer de moi pour quelques jours. Comme tu l’as vu sûrement, ils vont être plutôt occupés. »
« Hm. »
Elle est pas rassurée, tu le sais. Toi non plus, mais tu t’en sortiras, tu le fais toujours après tout. T’as toujours réussi à t’en sortir. De la rue avec les camés, du Clouds avec les gagneuses, de ton ex avec un meurtre qui n’en était plus vraiment un, de ce traquenard avec Kang Tao, avec les Tyger Claws. De tes sentiments ? Jamais, c’était l’unique exception. T’as même réussi à te sortir d’une mission où tu aurais pu finir mourant, de cette balle en plein dans le poumon qui t’en a dégommé un sans que tu aies l’occasion de dire stop. Cette petite balle logée là, du cybernétique à la place aujourd’hui, comme ton genou qui souffre encore de mauvaises cascades. T’as perdu pour une corporation, aujourd’hui, c’est ton cœur qui souffre pour quelqu’un, comme tu n’as jamais autant souffert, même quand Samuel t’a tout volé, tout pris et laissé là à hurler dans un appartement vide.
« L’avion t’attends, Zola. Et reviens. »
Le bruit signification d’une communication se coupe, ton holo qui retombe doucement dans la paume de ta main, tes yeux qui se perdent dans les espaces vides de ton appartement. Les larmes qui reviennent, la douleur aussi, comme autrefois, comme par le passé.
« Merci. »
12:36 - 13 décembre - ben
Coincé dans un musée de souvenirs, entre objets appartenant à ton enfance, à celle de tes sœurs, et les souvenirs des autres, de ceux que tu as rencontré, ceux que tu as aimé et disparu, il fait froid. Le genre de froid que tu ne pensais pas ressentir en te retrouvant à nouveau ici. Tu n’as jamais eu froid, comme immunisé aux gerçures de la glace à force de l’avoir souffert en vivant ici, au milieu des cris et des alcools vides. Ton regard croise un miroir au hasard, tu as l’impression de ressembler à ton père, dans cette chemise à carreaux vieillie, les cheveux en bataille, une énième bouteille de whisky entre les doigts. Tu ressembles à ton père et quand tu lèves la main dans une envie de croiser la violence que tu connaissais du passé, c’est la sonnerie profonde de ton holo qui te réveille. Non, tu n’étais pas prêt pour ça, tu ne veux parler à personne. La seule chose que tu veux, c’est courir aussi vite que tu le peux pour rattraper celui qui t’a échappé, comme tous tes souvenirs. Tu prends une énième gorgée, le holo sonne à nouveau. Tu jettes un coup d’œil, tu décroches presque mécaniquement, la persistance t’aura eu.
« Zola?? T'es où? Pourquoi tu réponds pas? Ca fait trois jours que j'essaye de te joindre! »
Pourquoi tu réponds pas ? Tu te saoules, pardi. Mais ça, il peut pas le savoir, t’as désactivé la vidéo, alors t’es là à te saouler comme tu le fais jamais à cause des effets secondaires, sur un canapé abattu par le temps, la tête en arrière, le holo à côté de toi comme unique compagnon. Nouvelle gorgée, lucide, froide, tu sais plus si tu l’es ou si tu l’es pas.
« Zola.. ? »
La voix est plus calme, comme s’il se rendait compte que ton silence pesait bien plus fort que tous les mots que tu pourrais dire. Et il a raison. Il aurait raison. Tu pleures pas souvent, tu fonds en larmes encore moins, alors quand il y a un sanglot qui se brise au milieu du silence, il sait que c’est pas pour rien. Il le sait, il le sent. Vous le savez tous les deux. Crash test dans l'univers, la planète qui dévie de son objectif, qui devient le futur missile d'une Terre condamnée, ton sanglot qui brise le silence du bitume et de la neige, les murs qui se foudroient dans le silence d'un condamné ; ton silence à toi, couvert de sanglots désœuvrés.
« Oh merde, Zola... »
Les lèvres qui s'ouvrent, qui veulent échapper des mots, mais y'a rien qui sort, c'est comme le trou noir entre tes lèvres et le cœur qui saigne, sauf qu'il y a pas d'échappatoire, y'a pas de nouvelle galaxie de l'autre côté. Juste la dérive, une dérive constante dans un néant de chaos sans qu'on sache si ça va s'arrêter un jour, si la planète retrouvera sa course au soleil, retrouvera son chemin pour la maison. Les doigts qui se serrent sur la bouteille comme si c'était un ours en peluche, comme si tu pouvais retrouver le confort du petit garçon qui demandait rien, qui voulait juste son doudou pour dormir. C'est maléfique, cette vie là que tu mènes, c'est dévastateur cette douleur dans la poitrine, qui te tabasse de part en part comme tu l'as jamais vécu. C'est fou cette vie que tu as enterré au milieu des pierres de cendre pour une meilleure, pour une qui n'est finalement rien de plus que ce que tu aurais pu donner au petit garçon que t'as enterré derrière toi. C'est fou de souffrir autant quand on voulait rien de plus qu'un peu de vie dans un monde noir.
« Je- Je... »
T'essayes mais y'a rien qui passe, comme un filtre anti-bruit qui passe sur tes lèvres pour te taire, comme il le faisait si bien par le passé, quand tu racontais tes journées de pute des belles rues, avant qu'il achève le couteau dans ton dos alors que tu regardais pas, alors que t'avais rien de plus qu'un peu d'espoir. L'amour. Ton père aussi il était amoureux, ton père aussi il est tombé, mais lui il en est mort, tu lui as toujours trouvé ça de pathétique. Surtout toi, toi qui arrivais à survivre à la disparition de ton premier amour aujourd'hui au téléphone, toi qui arrivais à survivre à la trahison du second qui est apparu quand ton alias lupin s'est levé au ciel, toi qui réussit pourtant à peine aujourd'hui à surmonter la douleur dans ta poitrine. Ah tu t'en es bien moqué qu'il soit fou d'amour jusqu'à s'en détruire le foie pour une femme qui n'avait cure ni de l'homme qui l'attendait là bas, ni des trois enfants qu'elle a mis au monde. Ton rythme s'accélère, le pouls devient effréné, la tempête se déchaîne et tous les éléments sont contre toi. Froid comme la glace par le manque de la présence du seul qui comptait jusqu'ici, trop tard pour t'en rendre compte, c'est les larmes qui puisent dans le coeur qui saigne.
« Je sais, je suis au courant, je- je sais ce que ce petit con de merde a fait, je sais. »
Rappel. Détresse, les images du petit matin qui reviennent en plein visage quand tu pensais encore naïvement que tout allait bien. Trop embrumé dans ta propre détresse pour voir que les signaux indicateurs avaient été là et que tu les avais ignorés. T'as ignoré tout, jusqu'à ta propre logique, sa propre logique à tout. Comme l'amoureux transi en déni que tu es, tu t'es condamné à la seule réalité qui faisait sens dans ton cœur malade. Nouvelle fracture, nouvel impact, le sanglot frappe plus fort cette fois.
« J'arrive. Laisse moi- je- laisse moi trois heures et- je suis là, okay? Zola? Je suis là dans trois heures. »
« Non! »
Comme d'un seul homme, la voix qui s'élève au milieu des sanglots, besoin de protection dans la misère dans laquelle tu te trouves. Si t'es parti, c'est pour éviter à Love de voir son frère devenir le reflet du père qu'ils détestent à l'unanimité, c'est pour éviter qu'elle voit son modèle d'enfance devenir le reflet de la crasse que vous avez fui. C'est pour t'épargner toi de ce que tu as vu ce matin, c'est pour épargner ton coeur de ce que tu allais fatalement entendre et savoir, c'est pour épargner tes proches de cette vision malsaine que tu déplores aujourd'hui mais dans laquelle tu te complais parce que c'est plus simple, tellement plus simple.
« Zola... Bon, ok c'est pas le moment de m'apitoyer sur mon sort, mais tu peux laisser le connard que je suis qui t'a déçu faire un truc bien pour une fois ? J'ai raté vingt années de ta vie et là je peux être là, bordel. Je peux pas faire grand chose, certes, mais t'as pas à vivre ça tout seul, tu sais, j'aurai aimé t'avoir moi quand- bref, on s'en fout putain, c'est pas le sujet. S'il te plaît, je sais que ça va pas, je sais que tu vas mal, mais laisse moi au moins être là pour toi, que tu sois pas tout seul. »
Tu te rappelles, un instant, de l'erreur que tu as fait avec lui, la même que tu as fait avec Ezra, encore. La même chose. Deux ans à cultiver des sentiments, un amour adolescent dans le creux du coeur, ton premier amour c'était Ben, le premier, devenu meilleur ami, retrouvé sur le pouce, retrouvé au milieu de tout ça. Deux ans, et quand tu avais la chance de lui dire ce que tu ressentais, il était disparu le lendemain. Tu aurais dû tiré une conclusion de tout ça, une leçon, à minima. T'apprends rien, Zola. T'apprends pas de tes erreurs, tu continues à faire défaut aux gens qui t'aiment. Même Ben tu l'as déçu ce soir-là même s'il en dira rien. Tu l'as déçu quand tu lui as pas dit que tu l'aimais en retour, tu lui as fait mal, et ça te bouffe encore malgré tout le bonheur qu'il a aujourd'hui. Tu l'aimais Ben, tu l'aimes toujours, différemment. Il était ton premier amour, ça s'oublie pas comme ça. T'as passé deux ans dans la misère avec lui, mais avec lui, la misère devenait tolérable, et tu bossais pour vous, pour vous deux, pour mieux, pour lui offrir mieux, jusqu'à ce qu'il disparaisse et que la planète change encore de course. Avec Ezra, tu serais parti lui décrocher le Crystal Palace si tu avais pu. Tu lui aurai offert toutes les étoiles du ciel si tu pouvais, parce que tu sais qu'il les mérite tous. Pourquoi ça fait si mal? t'avais l'impression de connaître déjà le chagrin, pourquoi celui-là est plus fort? Une inspiration, comme une main qui essaye de reprendre le contrôle sur ce que tu es en train de devenir. Il ne voudrait pas te voir comme ça, Ezra, il ne voudrait pas, même après votre dernière discussion, celle là même qui fait mal. Ben non plus, ne voudrait pas te voir comme ça. Pense à Love, pense à elle, qui voudrait certainement pas te voir comme ça.
« Je lui ai pas dit, Ben. »
Pourtant, c'est la seule chose qui creuse son trou entre tes synapses et ton coeur. Cette simple petite donnée qui aurait pu faire toute la différence. Mais tu étais déjà alcoolisé, tu étais déjà triste, déjà condamné dans un chagrin qui n'arrêtait pas de tournoyer comme l'alcool dans la bouteille.
« Je lui ai pas dit que je l'aime. »
Un autre sanglot, plus silencieux, à peine plus téméraire, la main qui lâche la bouteille qui s'éclate au sol, les jambes qui viennent se replier contre un torse qui cherche simplement une protection pour le coeur qui peine à battre dans la poitrine.
« Je lui ai pas dit et- et- j'aurai probablement plus jamais la chance de le faire. »
Etat terminal d'un cancer amoureux qui frappe chaque membre et chaque cellule du corps de sanglots qui traversent le corps. Tu comprends le silence de l'autre côté du fil. Qu'est-ce qu'il y a à dire face à ça? Qu'est-ce que tu veux dire face à ça?
« Reste- reste chez toi, Ben. Reste avec l'homme que t'aimes, profite de lui, profite- de ce que tu as. J'irai mieux, dans quelques jours- Je- t'as pas à t'infliger ça, de me voir comme ça- maintenant. S'il-te-plaît- »
Sanglot qui coupe la fin d'une phrase qui cherchait encore les mots pour enrubanner la vérité, celle qui dit que tu ne sais pas si tu t'en remettras vraiment un jour. Il était parfait, il est parfait pour toi. Il est la seule chose que tu veux, au-delà de toute tes ambitions de voleur, c'était son coeur que tu voulais garder plus que n'importe quelle oeuvre d'art arrachée à son musée.
« Zola? Zola t'es toujours là? Putain- s'il te plaît réponds, je m'inquiète ! Bordel de merde, je te jure que si tu fais une connerie, c'est moi qui vais revenir te chercher en Enfer pour te rapatrier et te renvoyer là bas avec un coup de pied au cul. Bon sang... Zola?! »
Tu t'es pas rendu compte qu'il parlait pendant ce temps-là, ton cerveau trop embrumé par l'alcool qui a coupé toutes les connexions au monde extérieur, t'entends que l'inquiétude derrière la voix numérique, un petit sourire sur le creux des lèvres. Tes yeux passent sur un vieux tableau affiché sur le mur, à côté de vieux dessins crayonnés par une petite fille qui dansait au milieu du salon quand le paternel jouait votre misérable fortune avec des infortunés de Juneau. Il y a que des souvenirs ici, même, pour tous les moments importants. Tes premiers vols, pour tes sœurs. Ton premier vrai casse dans le petit papier noté Lola sur la table, un briquet à Ben quelque part dans la cuisine, une alliance perdue dans son écrin dans ta chambre pour celui qui t’a tout pris, le kimono que tu portais quand tu as retrouvé Love, les plans de l’arme qui t’ont valu ton emprisonnement corporatif. Il y a tout. Même cette carte postale qui demeure dans la poche de ta veste, contre le cœur, souvenir du Crystal Palace.
« Désolé Ben, je- je peux pas maintenant. »
Ton doigt qui hésite un instant au-dessus du holo, vient appuyer sur le bouton rouge, coupe l'appel, éteint le téléphone malgré les nombreuses notifications qui apparaissent à l'écran. Retour dans ta bulle, dans ce canapé usé, au milieu des souvenirs d'une vie qui ne t'appartient plus, que t'as enterré avec le reste. Petit garçon fragile recroquevillé sur lui-même, qui noie sa peine dans le froid de l'absence, qui s'ennuie du temps et qui se laisse souffrir jusqu'à ne plus rien ressentir d'autre, qui accuse le coup du mieux qu'il peut, avec du whisky et du temps, au milieu des souvenirs et des peintures volées sur presque vingt cinq ans de carrière. Avec autant de bagages sous les doigts, tu pensais qu’on te volerait plus jamais ton cœur, pourtant… C’est la plus belle pièce d’art qui t’a volé le tien, l’a scellé avec le sien, et tu ne sais pas si tu le reverras un jour. Tu ne sais pas si tu voudras le reprendre un jour.
14:19 - 14 décembre 2075 - love
Bras appuyé sur l’encadrement de la porte, yeux tendres lancés en direction de la jeune femme assise – ou plutôt recroquevillée – dans sa chaise d’ordinateurs, les écrans illuminant son visage de flares colorés. Ses yeux trouvent les siens, un regard échangé, un sourire, plus mutin pour l’un, plus doux pour l’autre. Un accord commun passé en silence, celle de ne pas demander comment ça va, de ne pas poser la question pour laquelle mensonge devra être tissé pour ne pas inquiéter davantage.
« Tu tires une sale tête. D’habitude, quand tu rentres, t’es plus joyeux. »
Constat d’échec qui tombe quand le corps de l’homme se déplace jusqu’au canapé de fortune disposé dans le fond de la pièce de surveillance. Il y a un instant de battement, quand tu sais pas comment dire les choses, parce qu’il y a pas de bons moyens d’annoncer la couleur de ton humeur à peine améliorée depuis que tu es parti. Ça va pas mieux, tu camoufles juste un peu mieux la misère, mais elle est toujours là. T’as toujours su caché la misère.
« C’est... C'est pas tous les jours que je vois l’homme que j’aime se marier avec un autre, tu sais. »
Silence soudain, seulement coupé par les grésillements émis par le moniteur qui tourne encore. Le bruit d’une touche de clavier, le fauteuil qui se tourne dans ta direction. Les cheveux blonds qui bougent un peu, le sourire un peu triste sur les lèvres. C’est vrai que c’est pas commun, tu pensais pas le dire comme ça. Toi qui t’étais fermé aux sentiments amoureux après Samuel, refuser en bloc que tes relations aillent plus loin, tu t’es fait avoir et t’en as rien regretté, même si maintenant tu te manges les dents sur la violence du contre coup.
« … C’est la première fois que tu le dis. »
Sourire amusé, un peu triste dans le fond, une cigarette non allumée entre les doigts, tu joues avec comme un tic nerveux, comme un signe avant-coureur que tu devras prendre tes médicaments, que tu devras soigné ce qui va avec.
« Je pensais pas t’entendre le dire aussi triste. »
Toi non plus, tu pensais pas le dire de cette façon le jour où ça sortirait, le jour où tu ouvrirais les yeux sur ce qui se passe en sous-tâche depuis trop longtemps. Tu hausses les épaules, elle penche la tête, elle sait pas si elle attend le silence ou quelque chose d’autre. Elle sait pas, toi non plus.
« Tu te souviens de maman ? »
Que tu demandes un peu de but en blanc, au milieu du vide et des grésillements informatiques. Ça n’a pas trop de sens.
« Non, pas vraiment. »
Tu as un sourire alors que le briquet craque dans l’air, fait tinter l’air d’une nouvelle puissance électrique.
« Moi non plus. Et tu sais, c’est bizarre… j’ai toujours eu cette mémoire parfaite, clair là. Je peux me souvenir de tous les petits détails à la con. Toi qui suçais ton pouce quand t’avais trois ans, ou Sade qui refusait de décrocher de son putain de bouquin, ou… ou Ezra qui se lovait un peu plus contre moi quand je lui laissais des bisous pour qu’il s’endorme plus tranquillement. J’me souviens de tout ça, tu vois, et pourtant, elle ? j’ai aucun foutu souvenir. »
« Est-ce que tu vas bien ? »
« Tu poses vraiment la question ? »
« On sait jamais ! »
Y’a un rire qui craque, des deux côtés, comme un coup de tonnerre, y’a une larme qui coule un peu sur ta joue à toi, y’a un sourire un peu plus tendre sur ses lèvres à elle. Tu devrais pas te reposer comme ça sur elle, elle devrait probablement pas te laisser se reposer autant sur elle. Mais vous êtes liés par le sang, et cette relation là, celle avec Love, elle a jamais fait défaut, à aucun moment. C’était toi qui a fait défaut à ta sœur, c’est toi qui l’a mise en échec.
« Je me souviens pas de maman. Je me souviens de papa, quand il gueulait jusqu’à tard le soir, quand il renversait les bouteilles de scotch partout dans la barraque, et je me souviens juste d'une vague odeur de jasmin dans le parfum maman. C’est tout. Alors que je saurai te décrire avec minutie le parfum d’Ezra, avec cette touche de bergamote, d'orange, un peu de lavande et un soupçon de patchouli avec du poivre noir. »
Quand tu fermes les yeux, tu peux presque te souvenir de l'avoir humer dans le creux de son cou quelques jours plus tôt, tu peux te souvenir du baiser qui a suivi, des mains qui se sont cherchées au milieu de la nuit.
« Même sans être proche de toi, je connais le tien par cœur. De la mandarine, de l'anis, de la fleur d'oranger avec de la cerise et de la fraise, et ce qu'on sent le moins en aperçu, c'est le réglisse et la vanilline. Il te rend si spéciale. Comme celui de Sade, à base de café et de cacao, une note de fleur d'oranger et de jasmin, comme maman, avec de la vanille et du patchouli. Je connais les vôtres par cœur. Je connais le sien par cœur. Et je peux pas mettre un visage sur la personne qui nous a mis au monde. »
« Pourquoi tu te tortures avec ça? »
« Ca te dérange pas, toi, de pas savoir? »
« Je me suis fais une raison. Elle était pas là, je m'en souviens pas, c'est peut-être pour le mieux. Je vous ai vous, toi et Sade, j'ai pas besoin d'autre chose. J'ai pas besoin d'une maman en carton qui était pas là pour nous. »
Elle a pas tort, tu penses un peu en tirant un peu nerveusement sur la cigarette, en enfonçant ta main libre dans les cheveux blonds qui tombent. Après tout, comment manquer de quelque chose dont on a pas connu au fond ? C’est pas possible de manquer d’une mère qui n’a jamais été là.
« Est-ce que tu penses à ça parce que tu as peur de l'oublier? »
Tu pourrais pas l'oublier, même si tu le voulais. Tu pourrais pas oublier l'odeur sur sa peau, les baisers de minuit comme ceux du petit matin, les gestes de douceur qui étaient uniquement pour toi, les sourires qui t'étaient réservés, les lueurs dans ses yeux quand tu réussissais à lui faire plaisir de la plus simple des manières, dans la plus délicate des attentions. Tu peux rien oublier, en réalité, c’est ton fléau, ton tombeau, ta malédiction, ton cauchemar. L’éternelle mémoire, parfaite et sans impureté.
« Je peux pas l'oublier. Tu sais je- je l'aime trop pour ça. C'est peut-être pour ça que j'ai oublié maman, parce que je l'aimais pas. parce qu'elle m'a pas laissé la possibilité de l'aimer. »
« Vois ça comme une chance, tu sais. Elle t'a donné la chance de vivre sans manquer d'une présence que t'as jamais connu, comme pour moi. Je vois ça comme ça, c'est plus simple de passer outre, de passer au-dessus. Tu devrais essayer. »
« Tu dis ça comme si je devais essayer le nouveau cocktail en vogue du bar de Benny, tu sais. »
« Baaaah... Ouais. Vois ça comme un nouveau truc à essayer. Si tu passes ta vie à ruminer sur un truc qui a plus de quarante ans... Tu t'en sortiras jamais. C'est comme... pour lui. Si tu tentes rien pour le récupérer, tu- tu finiras comme papa. Triste et malheureux. Donne toi une chance d'essayer. »
Tu y songes une seconde. Tu te se poses un instant, tu te souviens pas de son parfum à lui, celui qui a fait vriller ta vie il y a quelques années. Pourtant, tu as un air olfactif prononcé, ta mémoire s'attache aux détails de l'odeur, des arômes. Tu te souviens pas de ce parfum qui te faisait vriller. Tu te souviens juste de la douleur, d'à quel point il trouvait ça stupide que tu mémorises des petits détails. Ezra l'a jamais fait ça, il a jamais diminué ce que ton cerveau emmagasinait, il a toujours écouté, il a toujours été attentif aux mots que tu soufflais. Love aussi. Tu te souviens plus de son parfum.
« Tu sais...ça sert à rien, je pense, de ruminer maman ou papa. ils sont plus là, ils ont jamais été vraiment toi. Toi, t'étais là, pour moi, pour Sadie, même quand je pensais que tu l'étais pas. T'as jamais loupé un anniversaire, tu sais? Même quand on se parlait pas... tu loupais pas mon anniversaire. D'une manière ou d'une autre. »
Il y a un sourire sur tes lèvres quand tu y penses, quand tu fais rouler la fumée sur ta langue. Tu le sais. T'as jamais voulu oublier. Tu t'es jamais laissé la possibilité d'oublier.
« Ce qui compte, c'est ce qui est là, ce qui est encore possible. T'es amoureux, Zo'. C'est pas la fin du monde, c'est juste... une autre forme d'amour. Et comme tu l'as fait pour moi, faut persévérer, même quand les chances sont pas égales. »
Tu regardes un instant la jeune femme, toujours lovée dans son siège à cœurs. Tu te demandes pendant quelques secondes où est passée la petite fille à qui tu tenais fermement la main, où est passée la petite fille que tu as laissé derrière toi. Tu la revois avec ses couettes et son sourire acidulé, sucette volée dans la bouche et petite robe à fleurs sous un gros pull de laine. C’était si simple et si compliqué à la fois à l’époque. Vous avez pas eu la vie facile tous les trois.
« Arrête de te buter sur le souvenir de maman. Reste sur nos souvenirs à nous, avec moi, avec Sadie, avec Benny, avec- avec Ezra. Il est toujours là. »
Ouais. Il est toujours là. T'as un coup d'oeil sur ta main tatouée. Le serpent, l'araignée, la navette spatiale. Une autre larme rejoint la joue, vite balayée par l'instinct masculin. Curieusement, tu te rappelles soudainement le moment familier et hors du temps quand tu as retrouvé ta petite sœur, quand elle t’a accepté de nouveau dans sa vie, quand elle a accepté que tu sois là après l’abandon de sa main quand tu l’a laissée derrière toi à l’orphelinat. Beaucoup de choses se sont brisées ce jour-là, tu pensais que cette relation serait irréparable aussi. Tout le contraire aujourd’hui. Difficile à croire quand on vous voyait avant. Dix ans en arrière, peut-être plus, quand tu vendais encore ton âme aux putes.
« Je sais que c'est chiant. On est pas des chanceux en amour dans la famille, crois-moi, j'en connais mon rayon. C'est de la merde cette situation, mais comme le reste... t'es pas tout seul. j'suis là, et... Si j'peux t'aider, je le ferai tu sais. Comme quand j'étais petite et que je t'aidais à distraire les vendeurs là, pour que tu voles des gâteaux. »
« Ou quand je t'ai ramenée cette poupée affreuse pour que tu dormes mieux la nuit. »
« Elle était pas affreuse! »
Regards entendus, sourire qui s'effilent doucement, et un éclat de rire en même temps que les jambes de la demoiselle se déplient et qu'elle s'avance prêt de toi, se laisse tomber dans le canapé. Tu ouvres un bras, elle se love contre toi, comme quand elle était petite. Ta tête se pose sur la sienne, tu humes son odeur, le cuivré de l'anis mélangé à la mandarine, tu refoules les larmes.
« Elle était affreuse, mais ça te faisait sourire, c'était tout ce qui comptait. »
Tu l'entends bougonner dans ta chemise à carreaux. Il y a un battement de silence, tu sais qu'elle a raison. Elle a toujours été la plus maline de vous trois, comme si elle était le parfait mélange et combo de toi et de ta jumelle. Petite tête pensante, plus fine qu'on l'imagine. Tu poses un baiser sur la couronne de sa tête, comme à l’époque. Elle est plus grande maintenant, t’es plus vieux, mais au fond, rien n’a vraiment changé, vous êtes toujours les mêmes.
« Tu veux quoi pour Noël? »
« Ton sourire, Zo'. »
Un sourire un peu plus grand, une larme en plus, l'étreinte qui se fait plus forte, plus fraternelle encore. Tu te souviens de son parfum à elle, de son parfum à lui.
« Oh et j'ai vu une super robe chez Jinguji, aussi. »
//_ base de données des habitants de night city Seuls les agents techniques certifiés CC35 et DHSF-5 peuvent accéder à cet appareil, l’utiliser ou le désactiver.
Zola Elcatraz
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Lun 13 Déc - 20:55
AndreaOtterton _
and you were just like the moon, so lonely, so full of imperfections.
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xavier dolan
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IL _ M
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génétique : né Bancroft, d'un père politicien qui a toujours induit son conservatisme dans tout ce que tu faisais, et d'une mère qui malgré son amnésie aujourd'hui, t'a transférée tout sa créativité, ils t'ont appelés Andrea. Prénom caméléon, patronymie autant masculine que féminine qui symbolise assez bien ce contraste fulgurant de ta personnalité. Aujourd'hui, toutefois, tu as décidé d'abandonner les liens du sang pour les liens du coeur, adoptant le patronyme de ton époux, Otterton, dans la même optique que tu acceptes tout ce qui le concerne, son passé houleux, son présent, et le futur à venir ensemble. nom de code : si tu n'es pas avare de surnoms affectifs pour tes proches, il en est de même pour toi. la majorité du temps, c'est le diminutif qui prime, le Andi passe-partout qui éclaire ton visage d'un sourire léger, facile. parfois, on se donne des défis, et c'est Andibunny qui sort du lot, avec un éclat de rire cristallin au milieu de la foule ou dans l'intimité d'une chambre. quant à ton alias, malgré ta profession décadente, tu portes le terme Icarus pour la symbolique de l'ambition quand tu fais office de tes travaux en tant que fixer. longévité : si les rides sont fixées par cette longévité accrue d'un corps qui fonctionne grâce aux cybernétiques, tu n'as pas moins de 40 ans d'existence, sous le signe du soleil. date de création : Petit bélier aux cornes bien cachées derrière la personnalité solaire qui éclate de tes yeux, tu es né le 21 mars 2035, date qui n'avait guère d'importance jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu la partageais avec ton compagnon, à un seul jour et une année d'écart. si pendant longtemps, tu ne la célébrais pas, tu te fais désormais loi qu'elle soit fêtée avec celui qui partage ta vie. A défaut te célébrer ta propre naissance, tu souhaites plus que tout souhaiter celle de l’homme qui te rend le plus heureux. provenance : si Night City est la ville qui t'a vu grandir et te développer pour devenir l'homme que tu es aujourd'hui, tu es pourtant né dans une clinique du centre ville de Washington, capitale des NUSA, lors d’un voyage d’affaire de tes parents. Toutefois, tu considères Night City comme ta ville natale, pour toutes les années passées en son sein. localisation : les collines de North Oak ont longtemps veillées sur ton enfance et adolescence, laissant place aux immeubles plus bas de Charter Hill durant ton premier mariage, mais désormais ? Tu résides dans un immense penthouse près de la Marina, à Downtown, que tu partages avec ton compagnon. Toutefois, tu jouis du luxe de te considérer avec deux maisons, la seconde n’étant autre que l’appartement de ton compagnon au dessus de son bar, plus petit, mais tout aussi cosy, tout autant un foyer que le luxe des hauteurs. carrière : génie dans l’âme pour tout ce qui relève de la technologie et de la cybernétique, ton choix de profession ne s’est pas longtemps fait attendre pour être connu. Charcudoc de renom, reconnu pour ses travaux personnalisés et custom et dont la notoriété s’est bousculée le jour où tu as signé tes premières lames mantis, tu jouis d’une clientèle riche et privatisée, même si tu offres des rendez-vous et des chirurgies au plus démuni depuis ton spot au Lizzie’s. Tu t’amuses parfois à laisser d’autres instruments parler pour pouvoir peindre sur le corps des autres avec des encres colorées. Toutefois, depuis bientôt cinq ans, tu portes sur tes épaules le lourd titre de Fixer de Downtown, une profession que tu songes désormais à laisser de côté, l’adrénaline et la violence venant avec ce titre assombrissant le tableau de ta vie actuelle que tu veux bien plus calme. alignement politique : éternel anti-corporatiste malgré toi, ayant toujours répugné les actions de ces dernières et leur implication dans une politique où elles ne devraient pas avoir voix au chapitre, tu es un éternel indépendant, ayant bâtit ton empire sur la seule base de tes compétences et de ton génie non-manichéen. Toutefois, tu as trouvé dans le cœur des Moxes une famille d’adoption quand la tienne te faisait si douloureusement défaut. Les liens du cœur avant les liens du sang, et le gang est marqué jusqu’à l’encre sur ta peau désormais. préférences : conscrit à un conservatisme paternel que tu as toujours répugné, tu as toujours pensé pouvoir aimer les femmes comme l’hétérosexualité normée l’exige, mais il en est bien autrement. Tu as une admiration sans faille pour les personnalités genrées au féminin, capable de se mouvoir et de se hausser dans les plus hautes sphères sans aucun égal pour les détrôner, toutefois… Ta véritable préférence va à ceux qui se modulent dans le genre masculin, faisant de toi un homosexuel désormais largement assumé. Ton amour platonique se décuple sous toutes les formes et tous les genres, mais quand il s’agit d’affinité charnelles et amoureuses, tu ne peux nier qu’il n’y a que les hommes qui savent faire battre ton cœur. statut civil : longtemps marié, puis divorcé, tu pensais jouir du célibat encore longtemps, avec tous les avantages qui en convenaient, qui s’enroulaient autour de ta figure avec aisance. C’était sans compter la croisée des chemins et deux regards qui se trouvent au milieu d’une foule dans une boîte de nuit, c’était sans compter cette destinée qui a mis entre tes mains l’amour de ta vie, le seul homme que tu aimeras à jamais sans que jamais ton cœur ne s’arrête de battre pour lui, sans qui la vie peine à être vécue. Relation longtemps cachée par manque de clarté dans sa définition, séparé pour de longs mois d’angoisses, tu t’es fiancé à Benjamin en mai, et c’est de l’autre côté du globe, dans l’intimité de vos deux seules figures, au moins d’août, que vous vous êtes définitivement mariés, acceptant l’un comme l’autre complètement, et ce, jusqu’à ce que la mort sous sépare comme le dit les vœux. données bancaires : héritage porté sur tes épaules d’une richesse épanouie de parents qui ont toujours eu des carrières plus que florissantes, tu as tracé ton petit bout de chemin jusqu’à pouvoir en dire la même chose. Tu es très riche à tel point que tu ne regardes que peu tes comptes bancaires et que c’est avec une confiance inouïe que tu as offert tes accès à ton mari, sans l’ombre d’un document prénuptial. Tu ne te refuses rien, plonges même dans les plus grands excès pour les plus belles robes de la saison, ou pour les plus beaux cadeaux à l’encontre de ton mari ou de tes proches. échantillon vocal : complètement cohérente avec l’image que tu renvoies, chaude et suave tout en étant également aussi profonde que chantante, elle se module si facilement pour reprendre tes teintes plus affectionnées, plus mielleuses avec tes proches ou même avec tes patients. Mais à ne pas se méprendre, il t’arrive bien souvent de la refroidir pour lui offrir un ton plus impérieux et plus sifflante. corpulence : énorme complexe qui n’a jamais su s’effacer au fil des années et que tu compenses par des talons hauts, tu ne fais qu’un mètre soixante neuf, te plaçant alors bien en dessous de la moyenne masculine. Petit et svelte, avec un œil toujours bien porté sur tes mensurations, bien que ton métabolisme te laisse la possibilité de manger ce que tu veux quand tu veux sans prendre un gramme. Si tu n’es pas le modèle de muscles, tes bras ont pourtant largement bâtis une constitution correcte et décente pour ta corpulence. trigger warning : au vu de ton passé, tu as de nombreux sujets prompt à trigger malgré toi : la violence conjugale, la violence sous toutes ses formes, le viol, l’addiction aux produits psychotropes, l’overdose ou encore la dépression, le suicide, et même si tu essayes de garder ces éléments derrière toi, il t’arrive t’en échapper des morceaux. logiciel de traduction : si l’anglais est ta langue natale, tu as toujours pris le temps d’apprendre les autres langues du monde pour lesquelles tu as une curiosité inégalable. Ainsi, tu as appris plusieurs langues ; tu parles, de ce fait, le japonais, l’italien et l’allemand couramment depuis des années, et tu possèdes des bases solides en français, suédois et chinois. Tu aimerai en apprendre d’autres, mais le temps te manque. thème musical :Interspace _ Starcadian personnalité : doux + délicat + généreux + jovial + solaire + extraverti + curieux + aventureux + séducteur + people-pleaser + charismatique + ingénieux + pragmatique + sensible + TRES sensible + émotionnel + nostalgique + romantique + câlin + tactile + peureux + pacifique + complexé + dépensier + naïf + têtu + anxieux + stressé + rancunier
but just like the moon, you shines in times of darkness.
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pseudo : tiababylo, commander bullshit, bref, votre fonda à tous pronoms : elle / she âge : le quart de mes siècles mes amis, le quart de siècle pays : LA FRONCE. tes trigger warnings : le viol, de façon graphique. la mention ne me dérange pas. sinon, aucun. d'où tu as connu le forum ? askip j'étais là au début crédits : (avatars) myself. dernier mot : mot
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Zola Elcatraz
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Lun 13 Déc - 20:55
You've got to whisper now on your arm and so, we keep on moving
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Chargement du système _ // Données manquantes _
log: Réponses nécessaires.
quelles sont vos coordonnées GPS favorites à Night City? sans l'ombre d'un doute, tu sais que ton endroit préféré, dans tout cette foutue ville n'est autre que le silver pixel drive-in. berceau de souvenirs à toi, de souvenirs partagés avec l'homme que tu aimes, cet endroit à une signification tellement particulière, tellement précieuse. toutefois, à la manière dont tu considères ta famille, l'endroit que tu préfères le plus se trouve être une personne, une personne terriblement cher à ton coeur qui partage une alliance à son doigt jumeau, être à ses côtés est peut-être la seule chose qui te rassure vraiment, qui te garde aussi serein que possible. erreur système _ matière inconnue // quelles sont les protéines que votre organisme préfère? si tu as le palais raffiné pour les grands champagnes et les plus expérimentales des boissons, tu gardes un amour tout proche et tout particulier pour la tequila. même si tu dois bien attribué ta nouvelle préférence à ce cocktail tout particulier qui marque la naissance de ta relation avec ton mari. toutefois, tu ne peux manquer le petit battement de coeur aux mimosas que tu partages si souvent avec ta meilleure amie également. quant à la nourriture, tu as le palais tout aussi fin, appréciant la haute gastronomie de tous les continents, de toutes les cultures, même si tu te complais sans mal de plats plus simples, moins exigeants, te donnant un amour pour les fajitas qui n'a jamais été vraiment expliqué que par les fringales nocturnes partagées. toutefois, ce serait mentir que de dire que tu n'as pas la dent sucrée, celle-là même qui te ferait manger des sucreries à n'importe quelle heure. Seulement, si tu devais t'arrêter sur un plat ou quelque chose en particulier, ce serait les gaufres. pouvez-vous renseigner quelles sont vos particularités physiques? corps marqué de plusieurs tatouages depuis des décennies maintenant, ton premier remontant à avant même ta majorité, tu as toujours aimé collectionner les pièces sur ton corps comme des petits trésors et des petites marques de ce que le temps t'a donné, des souvenirs cultivés à différentes périodes. raison pour laquelle tu en ajoutes de temps à autres, en supprimes parfois. tu avais, pendant un long moment, des cybernétiques esthétiques installés sur différentes parties du corps, pour camoufler des cicatrices malvenues, mais tu t'en es aujourd'hui départi, ne gardant que les serpents dorés qui coulent le long de tes bras. il t'arrive également de porter des boucles d'oreilles, ainsi que tout un lot particulier de bijoux, même si ton alliance et ta bague de fiançailles restent indéfiniment accrochés à tes doigts. tu songes, depuis peu, à rajouter un petit anneau à ton nez, également. analyse du style vestimentaire.échec de l'analyse. quels vêtements avez-vous l'habitude de porter? si le neokitsch est ton style par affiliation culturelle, tu pioches dans tous les styles pour t'habiller. passant par les plus belles soieries de robes de soirées aux dentelles les plus fines pour les kimonos les plus sophistiqués, mais également des costumes les plus sobres à ceux plus exigeants, tu portes assez littéralement de tout, indépendamment de ton style. t-shirt délavé et jean avec des baskets, robe de soirée avec de hauts escarpins ou même des costumes sobres aux escarpins colorés. tu ne te refuses rien quand il s'agit de vêtements. merci de détailler quelles sont vos habitudes en dehors du travail, quelles activités comptent parmi vos préférées? [les hobbies et passions en dehors du travail de votre personnage.] facteur d'allégeance imprécis, veuillez renseigner quelles sont vos opinions vis à vis des groupes d'intérêts suivants : NCPD, corporations, gangs de Night City? [l'avis de votre personnage concernant les corporations, les gangs, etc.] système de combat à préciser, quels sont vos points faibles et vos points forts? [le style de combat de votre personnage, ses faiblesses et ses forces au combat] erreur système. donnée inconnue. dites nous, préférez-vous une vie paisible ou une mort spectaculaire? réponse ici.
this is what i like about photographs. they're proof that once, even if just for a heartbeat, everything was perfect.
opening files _ your free note
Les pieds dans le sable et les cheveux au vent, l’horizon bleu à perte de vue et rien d’autre autour de ce petit ilot paradisiaque que le bruit des vagues pour perturber l’atmosphère. Quelques ombres de cocotier qui s’amoncellent sur le sable en quelques formes impures, étranges, presque dérangeantes au tableau si ce n’est pour tout le reste qui semble incroyable, presque rêvé, presque irréel. Tout l’est au fond, pour peu, la croyance en ce qui est tangible se laisserait tomber entre les doigts, se laisserait aller au gré du vent et de la brise maritime. Une arche couronnée de fausses fleurs un peu plus loin, près du bord, un homme dans un habit un peu noir, un peu sombre, curieusement officiel qui range quelques papiers sur l’autel de fortune, installé dans la précipitation. Un sourire sur tes lèvres, un que tu n’as jamais eu de toute ton existence, jusqu’à aujourd’hui. C’est spécial. Ça se savoure.
« Tu sais, je pourrais dire mille mots à ce sujet, je pourrai sincèrement le faire, je pense. Mais je crois que la première chose qui me vient à l’esprit, la plus sensée, la plus raisonnable face à tout ça, tout ce qu’on fait, c’est à quel point j’ai encore dû mal à y croire. Tout ça a si mal commencé, c’était… Si difficile d’imaginer qu’on en arriverait là. »
Tu remontes un peu dans le sable, trouve le bois flottant de la maison louée pour l’occasion, pour un mois nécessaire loin de tout, loin du monde, loin des autres, loin de ce qui a fait si mal, ce qui a toujours fait mal. Du jour de ta naissance jusqu’à cette perte d’un cœur que tu pensais terminerait à jamais les sentiments que tu pourrais avoir, entretiendrait à jamais cette impression de fissure dans l’âme, de vie. De ne pas être à ta place. Dans une famille qui ne voyait en toi qu’un moyen d’accomplir des objectifs, de checker des cases dans l’archétype familial hétéronormé. Toi, petit garçon qui avait les yeux baladeurs sur les garçons. T’as pas eu la vie facile.
« C’est facile d’oublier à quel point on a ramé pour en arriver ici aujourd’hui, parce que tout va bien, et que… Il faut pas oublier que ça allait mal à un moment donné aussi, même si on est là pour tourner la page, on est là pour dire au revoir aux cauchemars d’avant, laisser place à qui nous sommes, à ce qu’on mérite vraiment. Toi, comme moi. »
Tu pousses doucement le panel de la chambre, dont la vue laisse encore ta mâchoire sur le tapis, malgré les quelques jours déjà passés à lézarder entre les draps. Un nouveau sourire succins alors que tu laisses tomber le kimono sur les draps, laisse les tatouages se défiler sous le soleil de la mi-journée. La marque de cette deuxième famille, celle du cœur, un gang de la ville des rêves, qui t’a sauvé quand t’avais plus grand-chose, pas même l’ADN pour t’en sortir. Ils sont importants, tous ses petits messages gravés sur la peau, dont celui que tu effleures sur l’arrière de ta nuque, les rouges de la lune sous tes ongles, si longtemps tracés dans les confins des draps de satin.
« J’aimerai qu’on n’oublie pas d’où on vient, mais qu’on surmonte tout ça, comme on l’a déjà fait, comme on l’a toujours fait, ensemble ou séparé. On a eu des chemins très divergents, tous les deux, on a fait des erreurs, et je t’aime avec tout ce que tu as fait dans le passé, avec tout ce qui t’a changé, tout ce qui fait de toi… Toi. Ça n’a pas changé, ça, depuis le premier jour. Je t’ai toujours accepté comme tu étais, toujours aimé avec tes failles, tes maladresses, mais ce cœur si fort, si pur malgré tout. Et je t’aimerai toujours autant, qu’importe ce qu’il se passe, qu’importe quel squelette sortira du placard s’il en reste encore. »
Tes doigts passent sur l’armoire, l’ouvre doucement, passent sur le tissus si propre, si parfait du costume choisi par celle qui s’est éteint plus tôt dans l’année, pour qui tu as dû faire un énième deuil, comme si tous ceux qui marquaient ton existence n’étaient pas suffisants. Une larme glisse le long de ta joue, tu aurais aimé qu’elle soit là, cette grande dame qui a su te protéger quand tu t’es marié trop tôt, trop jeune, au mauvais homme, au mauvais type. Celui qui fait souffrir, celui qui incombe des traumatismes sans anesthésie. Y’a pas d’anesthésie pour les mots qui fâchent et qui font du mal, y’a pas d’anesthésie pour tout ce qui reste gravé dans l’âme. Tu t’es marié trop tôt, trop jeune, tu savais pas attendre, l’impatience de la jeunesse, la peur de rester tout seul. Le divorce, lui, s’est fait trop tard, l’âme était déjà en peine, il restait tout à reconstruire, tout à bâtir, sur un champ de bataille en péril.
« J’en ai aussi, des squelettes, que- que tu as toujours accepté, que tu as toujours pris malgré toi, malgré la dureté de la tâche. Tu as toujours été là, patient, aimant comme jamais je n’aurai pu rêver d’avoir, comme jamais j’ai connu avant toi, en réalité. Même quand on se connaissait pas encore vraiment, tu avais essayé de m’aider, de me sortir de mes propres travers. T’étais déjà la lumière dans l’ombre, aussi cliché cela sonne-t-il. T’étais déjà tellement avant même qu’on se connaisse, avant que je t’aime. »
Les mains sont glissées sont sur le tissus, le défroisse un peu, laisse les pans tombés naturellement le long de ton corps, svelte, parfaitement taillé pour le tissu. Tu attrapes la note, laissée à la volée sur le cintre, quelques mots, pour un futur plus doux, de celle qui est partie trop tôt, mais qui savait très bien de quoi il en retournerait, comme si elle avait pu prédire l’avenir. C’est pas l’heure de pleurer, tu le sais, il y aura bien d’autres moments, comme il y en a eu, dans les années suivant le divorce. Cette reconstruction mentale, physique, si nécessaire et pourtant si imparfaitement inachevée, comme attendant l’ordre divin et l’apparition presque éthérée de la seule personne qui aurait su te guérir comme il le fallait. Des années de débauche, à récupérer des morceaux d’âme dans des festivités mondaines, à récupérer un corps qui semblait si curieusement plus tant le tien, mais celui d’un inconnu.
« Et puis.. Il y a eu ce jour-là, tu sais. Celui qui a tout changé, pour nous. Ce jour si étrange où tu avais comme besoin de moi, comme j’ai eu besoin de toi le suivant. Ce serait comme dire que la destinée ou qu’importe quelle force supérieure nous a mis sur le chemin de l’autre au moment où on en avait le plus besoin. Et… On s’est embrassés, pour la seconde fois, et c’était comme une résurrection, comme si.. C’était le baiser que j’attendais depuis toujours sans le savoir, que tu étais la personne que j’attendais sans le savoir. Un baiser, et j’étais déjà à toi. »
Les yeux s’entrecroisent dans le miroir de la coiffeuse, un regard, un seul. Quelques mouvements, fins, délicats, appliqués, comme ta meilleure amie te l’a appris quand vous vous êtes rencontrés sur ta plus belle création mais aussi la plus funèbre. Celle qui a toujours eu une place dans ta vie, immense, éternelle, marquée au fer rouge. Elle t’a appris tant de choses, à te dépasser, à surmonter certaines de tes craintes, à t’endurcir, à être plus fort que ce que ta constitution te donnait véritablement. Elle t’a appris à être cet homme de l’ombre qui a malgré tout toujours eu du mal à tuer, à faire mal. Trop sensible, pour ça. Trop peu qualifié. Tu aurais dû le savoir, mais c’était plus facile de se murer dans cette idée que tu pouvais l’être plutôt que d’avouer que tu avais des failles qui n’étaient pas faciles à camoufler avec du maquillage.
« Et puis… On a eu ces merveilleux deux années ensemble, sans vraiment l’être, mais en appartenant à l’autre quand même. Sans le dire, en le montrant juste, en soufflant les mots dans des baisers, dans des caresses, dans des attentions, dans des moments qui n’appartiennent qu’à nous. Et ça a été les deux plus belles années de ma vie. Même si je sais que celles à venir seront encore meilleures, parce que tu seras là. Parce que je t’abandonnerai pas. »
Deux ans d’amour, deux ans marqués par les rires, les sourires, les conneries à plein régime, à cacher au monde que tu étais heureux par peur qu’on te l’enlève encore. C’était si compliqué d’être heureux, tu avais peur de tout gâcher. C’est idiot, maintenant que tu regardes ton reflet dans le miroir, c’était idiot d’avoir aussi peur quand c’était si tangible, si véridique, quand c’était aussi vrai. Tu ne considères pas avoir perdu deux ans de votre couple, personne ne sait quel aurait donné l’alternative, et tu ne veux pas y réfléchir. Ça fait bien trop peur d’imaginer ce qu’aurait pu être la différence dans cette relation. Parce que tout était parfait à tes yeux, même si tout l’est bien plus aujourd’hui, alors que tes mains passent dans tes cheveux, essayent de faire quelque chose de tes boucles noisettes.
« Au fond, j’ai déjà failli à ça. Parce que je t’ai abandonné, ce jour-là. Et même si je sais que tu ne me portes pas coupable de tout ça, que tu ne tiens pas rigueur de ma décision, je n’aurai jamais dû. Mais en même temps… Qui sait comment les choses auraient tournées ? Qui sait comment nous aurions tourné ? Je ne suis pas heureux de t’avoir abandonné pendant huit mois, d’avoir choisi quelqu’un d’autre quand tu étais le seul qui comptait à mes yeux, la seule personne qui m’a fait survivre pendant ces huit mois. »
Une agonie lente, tu le savais à l’avance le jour où tu as posé le pied là où tout avait commencé pour annoncer ce qui était pour toi la pire nouvelle de ton existence, même aujourd’hui. Huit mois d’agonie à cacher au monde ta peine, l’angoisse, la détresse jusque dans cette baignoire dont on t’a sorti par le bout des doigts de peur que tu te brises. La dépression, l’angoisse, la terreur, la morsure fatale, celle qui aurait bien pu t’emmener si tu ne l’avais pas retrouvé.
« Je ne pensais pas être un jour autant attaché à quelqu’un à tel point que ma vie dépendrait de la tienne. Parce que ce n’est pas une vie que je souhaite vivre si tu n’es pas là, pas après avoir connu la personne incroyable que tu es, mise sur mon chemin par la force des choses. Parce que tu es la plus belle chose que je connaisse, tu es la plus belle personne que je puisse connaître, et celle que j’aime le plus au monde, pour qui je donnerai ma vie, sans même hésiter. Et je ne sais pas ce qu’il serait advenu de moi, de toi, si on avait pas réussi à se retrouver, même si… Même si c’était un bordel sans nom. »
Tes doigts quittent la coiffeuse, avec ce sourire des souvenirs, aussi piquant que doux de ce matin là, dans ton lit, au milieu des larmes, à retrouver sa chaleur à lui, à retrouver son contact, son amour, à souffler enfin les mots qui auraient dû être dit bien avant que tout ça n’arrive. Tu regrettais toutes ses années sans les dires, toutes ses occasions loupées mais en même temps, tu ne pouvais qu’être reconnaissant qu’elles soient arrivées, que tout se soit produit comme ça, finit ainsi. Tu souffles doucement, attrape le mouchoir et la fleur qui vient s’accrocher doucement à la veste de ton costume, si naturellement. Tout est en place, tout est parfait, et un regard à l’horloge t’indique que tu n’es même pas en retard.
« On s’est retrouvé, et… tu m’as demandé la chose pour laquelle j’aurai jamais imaginé dire oui à nouveau, pas avec mon passif. Et pourtant, c’était si évident de dire oui, c’était si naturel, c’était si sensé, parce qu’il n’y a rien d’autre qui fait plus sens que d’être avec toi, officiellement, et de la plus officielle des manières. Tu rends ma vie si pleine, si complète, là où je me suis toujours senti un peu vide, comme manquant de quelque chose, d’une pièce, d’une place. Tu m’as fait une place à tes côtés comme je t’en ai fait une, et c’était celle-ci. C’est celle-ci, et il n’y en a tout simplement pas d’autre. Tu es la seule personne à me faire autant me sentir à ma place, chez moi, là où je dois être, à tes côtés. »
La pièce est traversée, le regard clair, un sourire si brillant à ce souvenir, sous les néons du Black Cherry, à rire comme des idiots avec beaucoup trop d’alcool dans le sang pour être parfaitement fonctionnels. A hurler comme jamais, à être heureux comme jamais. Tu t’arrêtes au pied de la terrasse, ton regard qui trace l’horizon une dernière fois avant de te tourner vers la deuxième figure rajoutée au premier, dans ce costume qui lui va si bien, qui met tout en valeur, absolument tout, même de loin. Tu sais que c’est le bon. Vous avez tout fait ensemble désormais, jusque dans la découverte de nouveaux traumatismes, dans la découverte d’une famille de son côté, jusque dans la mort, jusque dans la fin, jusque dans les derniers mots prononcés par celui qui était ton bourreau.
« Tu m’as aidé, quand il n’y avait pas d’espoir, quand j’avais si peur qu’on ne s’en sorte pas. On a abattu la dernière chose qui nous gardait d’être véritablement heureux et en paix, le démon que j’ai amené dans mes bagages malgré moi. On a souffert, on est pas revenu de tout ce qu’il s’est passé ses derniers mois indemnes, mais on l’a fait ensemble. Tu as pris toutes mes craintes, et tu les as abattues pour moi, tu as tenu ma main quand j’arrivais pas à le faire moi-même, tu as… Tu as changé ma vie, tu le sais, ça ? »
Tu marches doucement, le pas si certain dans le sable pourtant tremblant, sans un regard pour cette fausse assemblée imaginaire qui est autour de vous sans l’être. Vos proches ne sont pas là, ne pouvaient être là, mais celle qui compte vraiment l’être. La seule personne qui compte est là, et tes doigts se posent doucement sur les siens, s’entremêlent comme toujours. Vos yeux se trouvent, comme auparavant, un baiser est échangé, si rapide, si nécessaire pourtant, au milieu de sourires qui ne se perdent pas. Quelques hochements de tête maladroits en direction du seul témoin, du seul qui connaîtra l’unicité de ce moment à votre exception.
« Tout est si évident, avec toi. Tout est si clair, il y a pas de doutes, il n’y a plus de cauchemars, parce que tu les prends avec toi, et tu les fais fuir, tu les gardes loin. Comme… Comme cette décision de partir, un mois, loin du monde, loin de tout. Comme cette décision, il y a deux jours, « et si on se mariait ? », parce que tout est simple, quand tu es là. Et parce que je sais que tant que tu seras là, il n’y aura pas de doute à avoir. Tu tiendras toujours ma main, je tiendrais toujours la tienne, et je t’abandonnerai. Tu illumines mes journées juste avec un sourire, juste avec un petit mot, juste avec ce petit truc qu’il y a dans ton regard. Dieu que j’aime ton regard. »
Et tu ne t’en détaches pas, de son regard, ce regard si doux, si amoureux, que tu lui rends en retour, malgré les larmes qui sont dans le creux de tes iris.
« Je voudrais que ton regard ne change jamais, ne perde jamais cette lueur si heureuse qu’il y a dans tes yeux, et je passerai ma vie à te rendre heureux, à essayer de te rendre tout ce que tu me donnes, tout ce bonheur que tu me donnes tous les jours. Je veux te rendre heureux, aussi heureux que tu puisses l’être, jusqu’à ce que tu en aies peut-être marre d’être heureux, au final. »
//_ base de données des habitants de night city Seuls les agents techniques certifiés CC35 et DHSF-5 peuvent accéder à cet appareil, l’utiliser ou le désactiver.
Zola Elcatraz
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Mer 29 Déc - 11:55
SadeVan Rhodes _
And I can see a tear on my father's face before it falls out Oh, my enemy, how could I have ever let you down?
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génétique :[Frances Shepard Sade Van Rhodes] _ identité raturée avec un crayon, comme une image et un faciès que l'on efface. tu as laissé derrière toi les méandres de ce que tu étais pour devenir femme de renom, femme de pouvoir, le sadisme derrière ton prénom actuel résonne comme celle qui écrase et qui prends, qui ne laisse rien derrière elle si ce n'est des nuées de cadavres pour une ascension qui ne s'arrêtera jamais. tu as connu plusieurs visages, plusieurs identités passer sur sa peau, tu t'es cantonnée à ce dernier en pensant que jamais rien ne changera plus. nom de code :[Nyx _ Apophis] _ Nyx pour cette fraternité éternelle marquée du sang et de l'ADN, pour ce trio nominé qui s'éloigne à mesure que les années se rapprochent, Nyx pour cette première corporation où tu donnes ton sang pour l'apothéose et la gloire, sans un regard en arrière. Apophis pour cette corporation pour qui tu as doublement signé, dans le secret, pour te permette plus d'ambition, plus de poids dans le monde. Tu veux renverser l'échiquier, vendre ton âme au diable sans jamais perdre ne serait-ce qu'une seule partie. Tu n'es pas connue pour perdre, ce n'est pas aujourd'hui que cela commencera. longévité :[42 years old] _ cachées sous du maquillage, sous des implants qui soulèvent la peau, les marques du temps commencent à se dessiner sur cette peau synthétique couvrant le vestige d'une brûlure au visage, d'une mission qui tourna mal. tu te refuses à vieillir autant que ton corps te l'en empêche. ton temps est compté, tu le sais, et si les années s'écoulent trop vite, c'est toi qui t'effondrera avant de pouvoir faire un échec et mat. date de création : [la date de naissance de votre personnage] provenance : [le lieu de naissance de votre personnage] localisation :[North Oak _ Corpo Plaza] _ maison cachée dans les hauteurs, pour te garder loin des turbulences que tu côtoies tous les jours, pour te donner ce privé si nécessaire. c'est le coeur de ta vie, le coeur de ton monde, loin de l'agitation que tu retrouves dans cet appartement perdu entre les hôtels et les tours corporatives. carrière :[agent for Arasaka, in the counterintelligence division _ spy in the name of Arasaka, in the core of Netwatch security] _ tu joues sur les deux tableaux, depuis deux ans maintenant, à brûler le bout de tes doigts pour réduire les traces, les trahisons. c'est pas toi qui a ordonné la mission, mais c'est toi qui a glissé l'idée dans le creux de l'oreille de ton supérieur nippon. gloire à la flamme rouge, que tu pourrais scander pour prouver ta loyauté, mais ta vrai loyauté vient à renverser les rôles et les puissances. tu veux voir le monde brûler, et il n'y a pas grand chose qui t'en empêchera si ce n'est cette santé décadente. alignement politique :[Arasaka, Netwatch, gangs if needed] _ entièrement dévouée à Arasaka, jusqu'à l'os, croyant aux idées de cette conscience numérisée, obligée à Netwatch par le coeur de la flamme rouge. tu t'abaisses aux gangs quand ceux-ci peuvent s'avérer nécessaires, les affaires sont les affaires, et toi? tu ne rechignes devant rien pour bousculer un peu plus le monde dans lequel tu te trouves. préférences :[Omnisexual, sapioromantic] _ coeur qui bat pour l'intelligence et la finesse d'esprit, le corps qui ne se refuse aucun plaisir de la sorte, tout comme tu ne te refuses aucune possibilité quand il s'agit d'arriver à tes fins. encore une fois, tu bousculeras toutes les portes pour arriver là où tu dois être, qu'importe si tu dois perdre ton coeur dans le processus. ton coeur est mort il y a longtemps, la flamme est dure à raviver, tu ne sais pas si tu retrouveras quelques sentiments ailleurs. statut civil :[married to Catrina Cipriano, white] _ données bancaires :[loaded] _ échantillon vocal : [la description de la voix de votre personnage ou un extrait vidéo/audio de la voix que vous lui attribuer] corpulence : [la taille, la carrure, comment se présente votre personnage physiquement, dans les grandes lignes] trigger warning : [les thèmes potentiellement triggering que peut aborder votre personnage] logiciel de traduction : [les langues que votre personnage comprend et/ou parle] thème musical : [la musique qui représente votre personnage] personnalité : [adjectif + adjectif (quelques traits de caractère de votre personnage)]
Be still, 'cause I see smoke up ahead and I got steel in my hands
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pseudo : réponse ici pronoms : réponse ici âge : réponse ici pays : réponse ici tes trigger warnings : réponse ici d'où tu as connu le forum ? réponse ici crédits : (avatars) réponse ici (icônes) réponse ici dernier mot : réponse ici
Zola Elcatraz
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Mer 29 Déc - 12:15
I shouldn't want it, but I want it My black heart's to blame I want money and power
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log: Réponses nécessaires.
quelles sont vos coordonnées GPS favorites à Night City? De tous les recoins du monde qu'elle a foulé de ses talons, de toutes les bibliothèques et de tous les bureaux sur lesquels sont passés ses doigts, c'est pourtant son bureau qui reste l'endroit qu'elle préfère, lovée dans cette tour aux accents carmins, assise dans ce siège au cuir presque naturel, entourée du velours de bibliothèques choisies par ses soins. Un monde de carmin et de noir qui lui sied depuis des années, au milieu de bibelots et de frivolités qui lui rendent le sourire comme l'aspect de la vie au milieu des esthétiques corporatives trop épurées et stérilisées. Ton monde de courbes contrôlées, de géométries synthétisées, ton calme, ton monde, ton petit empire sur-mesure. c'est là où tu ne te sens pas oppresser par les pièces trop grandes d'une maison sur les collines, par le bruit environnant d'un appartement trop proche du coeur. c'est de là dont tu peux voir les souvenirs et les détruire, là où tu construis ta vie autour d'une simple idée de pouvoir et d'emprise. erreur système _ matière inconnue // quelles sont les protéines que votre organisme préfère? Affreuse cuisinière qui n'a jamais pris ni le temps ni la passion pour s'interroger sur les plaisirs de la cuisine quand elle est faite maison, elle ne s'accorde surtout pas le temps de préparer quoi que ce soit et d'apprendre. Tâche ingrate que l'on a toujours relégué aux femmes, elle se prétends parfois grande féministe en voulant refuser sa place dans une cuisine faite pour les femmes selon les stéréotypes patriarcaux. La réalité est juste qu'elle n'aime pas la cuisine, que si elle pouvait se passer de manger, ça l'arrangerait bien plus que tout autre chose. Son seul plaisir de la cuisine est de s'y essayer pour sa fratrie lors du fameux repas de la Nativité. Bien que pour ce repas, cela finit généralement en désastre récupéré par son jumeau ou par un traiteur appelé et payé dans la hâte. Elle préfère les gélules vitaminées et autres produits comme des barres vitaminées, pour éviter de lui faire perdre du temps. S'évertue à essayer d'apprécier les salades et autres mets délicieux proposés par sa firme et par les soirées auxquelles elle participe, sans avoir aucun goût pour ces derniers. Pour ce qui est de la boisson, elle ne saurait démarrer une journée sans un café ; si la nourriture la rend indifférente, sa connaissance du café et de ses variations - chocolaté, citronné, avec de la cannelle, du lait ou d'autres ingrédients - est incollable. Implacable sur le sujet et sur la création, elle possède les meilleures machines pour en préparer, et aucun de ses amants, amantes, époux et épouses, proches ou connaissances, ne s'est jamais plaint de la qualité de ses boissons. De même, finir une journée sur un verre de vin français ou italien est devenu une institution, comme sa collection de liquides au raisin, devenu une incontournable de son quartier et celle à qui l'on demande d'amener la liqueur pour les repas "d'amis", si tenté qu'elle en a vraiment. pouvez-vous renseigner quelles sont vos particularités physiques? peau parfaite, sans l'ombre d'une trace en surface, cicatrices vites cachées et protégées par une RealSkinn aux apports parfaits, il n'y a nulle trace de ce qu'elle a pu vivre pendant des années. seules les rides de son âge figurent sur son visage comme des vestiges de sa constitution d'humaine, celle qui refuse pourtant de vieillir grâce aux implants qui pompent son énergie autant qu'ils la redistribuent naturellement dans les cellules qui se meurent chaque jour un peu plus face à l'aspérité d'une malade encore incurable. les cicatrices douloureuses de son visage cachées sous cette fausse peau et ses rides qui paraissent naturel, tout semble factice et laissé à la raison d'une vie passée sous le masque et sous le mensonge qui lui incombe. consommatrice aguerrie des produits de cosmétiques made in Biotechnica, elle maîtrise l'art du camouflage depuis des années, de la même manière qu'elle possède une collection de perruques pour toutes les identités et visages qu'elle peut porter. Changer son visage en quelques coups de pinceaux bien éduqués, dont les tracés sont mémorisés dans un miroir de haute technologie à l'apparence presque naturelle. Elle ne sort jamais sans maquillage, ombre à paupières léger jusqu'au contouring incroyablement compliqué pour creuser ou arrondir ses joues, faux-cils pour donner volupté aux yeux bleus foncés qu'elle porte, carmin sur les lèvres pour rappeler l'allégeance à laquelle elle se voue. Visage de porcelaine qui dissimule l'âme d'une tueuse et de celle qui se refuse aux stéréotypes de son genre, de son sexe. Si toutefois tout paraît si parfait à l'extérieur, c'est parce que le reste est caché, dissimulé, comme ce tatouage d'araignée naissant sur sa nuque et se dissimulant sur l'arrière de son crâne, sous ses cheveux. Tout comme cette dague gravée des prénoms de sa fratrie, entre ses seins. Dissimulés, cachés, les tatouages ne sont réservés qu'à ceux dont elle tient la confiance ou ceux dont la mort se compte en quelques heures. analyse du style vestimentaire.échec de l'analyse. quels vêtements avez-vous l'habitude de porter? si elle a en aberration cette notoriété avec laquelle elle se pavane, elle jouit pourtant des luxes et des prestiges qui lui sont conférés par cette dernière. Tout comme cette passion née de la jeunesse pour la littérature, la mode est devenue une véritable institution à laquelle elle s'adonne avec beaucoup de régularité. Peut-être est-ce là la faute de n'avoir rien eu pendant si longtemps qui l'a rend si dépensière dans les tissus qu'elle se trouve et qu'elle porte? Peut-être. Si son emploi lui impose des coupes militaires, c'est dans les couleurs et les matières qu'elle s'amuse. Satins, cotons, velours, rouges, doré, violet, les couleurs les plus riches, les plus difficiles à extraire, et les robes les plus riches et luxueuses sur le marché. Elle ne se refuse rien de ce côté là, autant en lingerie qu'en vêtements d'extérieurs. Elle reste dans les clous, porte le carmin quand il est nécessaire, des talons de porphyre jusqu'au costume de grenat, le rouge est sa couleur, se décline dans toutes ses teintes. Elle porte le luxe et les grands couturiers à tous les étages, se refusent aux vêtements de basse artisanat, ne se contente que du meilleur, ne souhaite que le meilleur. merci de détailler quelles sont vos habitudes en dehors du travail, quelles activités comptent parmi vos préférées? Des passe-temps ? Des loisirs? Terme incroyablement difficile à définir pour une femme pour qui le travail est le centre du monde, l'épicentre de toutes pensées logiques, de tous sentiments. Son travail régit son monde, chacune des actions comme un soldat de plomb inanimé qui ne peut se mouvoir qu'au sentiment de satisfaction d'une tâche donnée, d'une mission accomplie, d'une signature d'un document, d'un contrat, d'une mission. Elle vous dira qu'elle lit, qu'elle se plonge dans les ouvrages de la littérature française jusqu'à perdre le combat contre le sommeil. Elle vous dira qu'elle s'exerce au tir de précision depuis les hauteurs des collines, qu'elle sait s'amuser de quelques soirées mondaines, à danser comme si le reste du monde n'existait pas, qu'elle jouit de sa notoriété pour être spectatrice des plus grands défilés de mode tout en passant des heures dans les plus grandes boutiques à la recherche du tissu parfait. Le tout avec un sourire, mais les pensées qui seront continuellement tournées vers le prochain pion à déplacer sur son échiquier mortel. facteur d'allégeance imprécis, veuillez renseigner quelles sont vos opinions vis à vis des groupes d'intérêts suivants : NCPD, corporations, gangs de Night City? fût une époque, son allégeance serait allée à celui ou celle qui aurait payé le plus cher pour sa beauté et l'élégance qu'elle représentait dans toute sa splendeur. Aujourd'hui, elle sait que son cœur et son harmonie d'ambition ne résonnent que pour le carmin japonais Arasaka, autant pour la maison mère que la filiale de Night City où elle dirige les opérations de la division de contre-espionnage. Ses fausses allégeances, masquées sous le mensonge d'une mission ou d'une coopération frugale, sont quant à elles très variées, très différentes, passent de mains en mains comme elle change de visages en visages, d'identités en identités pour ne devenir rien de plus qu'un pion supplémentaire sur la table. Agente à l'origine, espionne par la suite, elle est aujourd'hui respectée au point où elle pourrait demander une place à la table des grands, de ce conseil qui divise et harmonise toutes les opérations de toutes les divisions. S'il est question des gangs, elle en est indifférente, les utilise à sa guise pour le biais de ses opérations mais se fiche éperdument de leurs affres dans la ville. Ce n'est pas de son ressort que de s'inquiéter des divers agissements de chacun. Tandis que pour le NCPD, il n'y a que du mépris et du dédain purement corporatif. Indifférence masquée sous un sourire poli, et quelques poignées de main cachant les pots de vin. système de combat à préciser, quels sont vos points faibles et vos points forts?Bien que possédant une constitution frôlant celle d'une adolescente sans aucun entraînement physique, en plus d'une santé sur le déclin constant, elle est loin d'être sans défense. Si son premier réflexe n'est pas l'égal de son jumeau, à utiliser poings et jambes pour se défaire d'une prise, il serait bien avisé de croire que la femme s'habillant de hauts talons et de robes n'est pas d'une letalité égale à ses pairs masculins. Éduquée par le carmin japonais eux-même, physique et entraînement militarisé jusque dans les implants intra-musculaires et osseux qu'elle possède, ce n'est pas sa force première malgré tout. La force brute réside dans son crâne, capable de prouesses de piratage loués par ses pairs, aucun verrou ne lui résiste, aucun dossier ne lui demeure aveugle et perdu. Letalité résiduelle dans l'explosion de neurones sur autrui, toute sa force brute se matérialise en petits paquets de données passés d'une ICE à l'autre, jusque dans la fabrication de ses propres mesures de sécurité, Apophis qui régit le construct de son monde virtuel. Si toutefois sa force réside entre ses implants visuels et son crâne, il se décuple également dans ses mains délicates qui portent des implants camouflés. Lames mantis de taille réduites dans chacun de ses doigts en plus de celles fermement ancrées dans ses avant-bras, en plus de toutes les lames dont elle connait toutes les utilités. De même, c'est la précision militaire, conditionnée aux ordres et aux mécanismes, qui luit quand ses doigts de retrouvent sur un fusil de précision, là où utiliser des pistolets lui semble bien dérisoire. erreur système. donnée inconnue. dites nous, préférez-vous une vie paisible ou une mort spectaculaire? la réponse est évidente, et terriblement cruelle d'évidence sur son ambition, sur tout ce qu'elle veut anéantir avant que son propre corps ne la trahisse : une mort spectaculaire pour voler à son corps le loisir de l'enfermer dans une chambre d'hôpital sous respirateur, attachée à des machines qui garderaient sa pauvre âme en vie. Non, elle veut que son nom marque les esprits, les corporations, continue de faire trembler de peur les pauvres pairs qui pensaient pouvoir la faire tomber. Non, elle veut être reine, impératrice et instigatrice de son monde, des répercussions de sa mort qu'elle veut orchestrée comme s'il s'agissait de papier à musique.
now that you're home, he's so far away
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06:03am _ long hair. Il est tôt, bien trop tôt pour certains, déjà trop tard pour d'autres. le soleil se lève à peine derrière les collines qui surplombent la ville des rêves incertains, des rêves brisés. les voitures s'animent pourtant déjà l'horizon, les klaxons rugissent déjà dans les tréfonds de la ville sans nom et déjà couverte d'encre. Il est déjà tôt, très tôt, presque trop tard sur la montre qui rugit à ton poignet alors que tu déambules dans ton appartement, dans cette lingerie fine, rouge et dorée, les cheveux lâchés au vent. longs. le café entre les doigts délicats que tu portes sur ce corps qui aurait tout pour être une poupée de perfection, une starlette d'exception, une modèle haute-couture dont le visage rayonnerait sur tous les avis publicitaires. le regard est fixé sur l'horizon, depuis cette baie vitrée d'un appartement corporatif en plein coeur du noyau qui l'anime, guette presque nerveusement les tic et les tacs d'une aiguille au mur. à la recherche de souvenirs d'une mère laissée dans les tréfonds d'une terre de glace, d'une terre battue par la neige, par l'angoisse, par le venin et la mort. il y a des souvenirs qui se trahissent dans tes iris, jeune demoiselle, des souvenirs de ce doigt lié à ton jumeau, la deuxième moitié d'une âme qui ne pouvait rester unie. un regard pour la petite soeur dont tu éprouvais jalousie et venin quand bien trop jeune pour comprendre l'aspect filial. il n'y avait que toi et lui à l'origine, il t'a fallut quelques années avant d'accepter la troisième de ce duo que tu composais comme une bulle cloisonnée. maman était déjà partie, les mots répétés en boucle, seule gardienne des souvenirs de celle qui n'est jamais revenue. c'est le jumeau qui se cloisonne aux souvenirs du père, toi c'est la mère absente que tu gardes en ta mémoire, lourd fardeau. bruit sourd de pas rapides derrière toi, un regard à peine sur l'homme qui déambule dans ton appartement. Deuxième, troisième mariage? tu ne sais plus, ce n'est pas comme si ça avait vraiment de l'importance. la porte claque, un "à ce soir" lancé à la volée sans plus d'intérêt qu'il n'y a de sentiments. ton regard glisse sur une photo, sur lui. le premier de la lignée, le premier saigné de tes doigts pour l'empire de perfection que tu construis pour ton imaginaire réel. main de fer dans un gant de velours, esprit aussi affûté qu'une lame d'acier dans un corps bien trop proche de l'extinction. le pourpre emprunt les vêtements que tu portes, tu laisses derrière toi les souvenirs d'Alaska dans un chignon qu'il t'avait appris à faire plus jeunes, les souvenirs de l'orphelinat, les larmes séchées par les draps piquants et les câlins avec la plus jeune. souvenirs périmés, souvenirs enfermés. richesse et ambition dans le claquement des talons avant que la porte ne t'enferme toi aussi. 07:29pm _ cut, cut, cut, cut deep bruit des ciseaux qui claquent, encore et encore, le regard qui refuse de s'affronter au jugement du miroir, à son regard accusateur, à sa démonstration de force pour te rappeler les erreurs d'un corps que tu jugeais invincible jusque là. faute grave à la naissance, gêne corrompue dans une base de données qui était pourtant faite pour être parfaite. Les ciseaux tombent, s'écrasant lourdement sur la vasque de marbre, la tête tombe un peu, quelques mèches désorganisées autour d'un regard qui ne sait plus s'il est clair ou froid, s'il est chaud ou désillusionné. Tu l'as compris, trop vite, trop bien, esprit trop affûté. tu l'as compris si vite quand tu as vu son illusion à lui, un matin, dans ta salle de bain, après une énième nuit passée avec le visage collée à la lunette des toilettes. Hallucination passagère que tu ne pensais pas revoir un jour, multipliée par les visages qui se sont empilés de carmin sous tes mains depuis que tu as revêtu le manteau rouge corporatif. Tu l'as vu et tu as su. Tu as su le verdict quand tu as poussé la porte du cabinet médical, avec une autre identité. Pas celle de la naissance ni celle par laquelle tu existes aujourd'hui, non, une autre, pour le secret. Tu savais. Tu savais trop bien. Un corps qui lâche, c'est pas anodin. C'est rarement si peu irréel. Tu as su. Tu as su que les six lettres crochetées sur le papier n'étaient pas la voie que tu avais choisie mais bien le début de la fin, quelque part. Tes doigts quittent les mèches blindés qui tombent entre tes phalanges jusque dans la vasque, passent lentement sur là où cicatrice sera invisible sur ton bassin.
"It looks good on you, like this, the- hairstyle, I mean."
Ton regard se détourne du miroir, trouve le miroir jumeau et les yeux aciers qui te fixent. Un sourire, léger. Il ne doit pas savoir. Il ne peut pas savoir, il s’inquiéterait trop, comme pour tes amants, pour tes ex-maris, enterrés six pieds sous terre, de ta main, de celle d’autres, de la main du divorce, d’un juge. Il ne sait pas ce que tu sacrifies pour ta conquête au pouvoir, il ne sait pas ce que tu abandonnes pour en arriver là. Il ne doit pas savoir. Il en a déjà trop sur ses épaules. Tu le sais, tu ne veux pas lui donner plus. Il a déjà trop pris. Tu as déjà trop pris. Mais vous êtes ainsi, pour la cadette. Il voit ta main sur le bas de ton ventre, rien ne lui échappe. A toi non plus. Lié par le même fardeau, les souvenirs impossibles à effacer. Tu dois masquer les traces, les soupçons.
"You pregnant?"
Haussement d'épaules, il ne doit pas savoir. Il ne doit pas savoir les six lettres qui tuent ton corps sur la lenteur, dans la souffrance, dans le temps. Tu ouvres le robinet, faire partir les mèches de cheveux, celles coupées en attendant la lame de rasoir, en attendant le reste, le verdict, l’opération. Pas ici, pas à Night City. Tu pars pour le bureau Tokyoïte dans quelques semaines, il sait, ça l’emmerde. Qu’est-ce que tu y peux? C’est ton choix de vie. Il choisit de vendre son corps pour une âme ou une autre, tu choisis de vendre ton âme pour trouver ton succès. Chacun son chemin.
"No. Just hungry."
Jamais.
"Let me get dressed up, and we'll go eat."
//_ base de données des habitants de night city Seuls les agents techniques certifiés CC35 et DHSF-5 peuvent accéder à cet appareil, l’utiliser ou le désactiver.